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Réunion de coordination des délégués syndicaux de Leoni du Maroc et de Tunisie

21 novembre, 2009La réunion a porté sur l'application de la Déclaration de Leoni sur les droits sociaux. Les délégués syndicaux ont indiqué que les travailleurs/euses occupent des emplois précaires dans la proportion d'au moins 70 pour cent, sans compter que les conditions de santé et de sécurité sont insuffisantes et que les représentants syndicaux sont fréquemment l'objet de mesures d'intimidation.

MAGHREB: Vingt-deux délégués syndicaux et organisateurs syndicaux locaux de toutes les unités de production de Leoni au Maroc et en Tunisie se sont réunis à Hammamet, Tunisie, les 18 et 19 novembre 2009, pour établir une coordination syndicale régionale et contrôler l'application de la Déclaration de Leoni sur les droits sociaux sur ses sites de production au Maghreb.

Le séminaire était organisé par la FIOM, l'accueil étant assuré par les métallurgistes tunisiens. Des dirigeants de la FGME-UGTT de Tunisie et du SNTIMMEE-CDT du Maroc ont assisté à la réunion avec des représentants de IG Metall d'Allemagne. Cette activité fait partie du travail de la FIOM pour réaliser des mises en réseau et une coopération entre les syndicats chargés de la syndicalisation des travailleurs/euses des STN dans les différents pays où elles mènent des activités. Les multinationales en Tunisie et au Maroc sont des objectifs prioritaires pour les activités de la FIOM destinées à assurer un soutien aux syndicats du Maghreb.

Les conditions d'emploi et de travail sur chaque site de production dans les deux pays ont fait l'objet d'une présentation, et des renseignements ont été communiqués sur l'état des relations industrielles. Le taux extrêmement élevé des formes d'emploi précaire qui concerne jusqu'à 70 pour cent de la main-d'œuvre est un sujet de préoccupation. Cette situation, qui provoque un stress énorme chez les salariés, préoccupe énormément les syndicats. Le passage d'une variété d'emplois non-permanents ou même en sous-traitance à des emplois permanents occupe la première place sur la liste des revendications, comme étant la seule garantie pour la protection sociale des travailleurs/euses et pour assurer le respect des droits fondamentaux du travail et des droits syndicaux. Les délégués syndicaux ont fait remarquer que la direction ne tient aucun compte des propositions syndicales dans les discussions concernant le système de classification et l'absence de garantie en matière de santé et de sécurité pour les salariés.

Le comportement de la direction de l'entreprise est un très grand sujet d'inquiétude dans les deux pays car il a une incidence négative sur les syndicalistes, en ce sens qu'il les empêche d'établir un dialogue constructif et de négocier de bonne foi. Tous les participants ont soutenu en particulier la demande du syndicat local chez Leoni Mateur Sud, Tunisie, pour que la direction de l'entreprise abandonne la procédure judiciaire contre le Secrétaire général qui fait l'objet de tracasseries uniquement en raison de ses activités syndicales légitimes.

En dépit de l'engagement à respecter les droits sociaux, pris par Leoni envers ses clients et ses salariés dans tous les pays où l'entreprise mène des activités, sa direction en Tunisie et au Maroc ne montre aucun signe de respect pour les activités syndicales. Les représentant(e)s élu(e)s des travailleurs/euses et les militant(e)s syndicaux/ales sont l'objet de divers actes d'intimidation. Toutes les personnes présentes ont estimé qu'une action coordonnée aux niveaux national et régional était indispensable pour exercer un contrôle systématique de l'application de l'accord-cadre international (connu sous le nom de Déclaration sur les droits syndicaux) signé en 2003 par Leoni avec la FIOM et le Comité d'entreprise européen. Les mécanismes visant à établir un réseau de communication avec le soutien de la FIOM ont été définis de façon à assurer l'échange systématique d'informations entre les syndicats présents chez Leoni en Tunisie et au Maroc, et avec IG Metall et les syndicats présents chez Leoni dans d'autres pays.

Informée de la réunion prévue, la direction de Leoni Tunisie a exprimé avec insistance son intérêt à y prendre part. Le programme a donc été remanié de façon à inclure une consultation informelle avec les représentants de la direction à l'issue du séminaire. Malheureusement, personne n'est venu et aucune explication n'a été donnée.