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Une vidéo en arabe sur la syndicalisation dans les ZFE

28 mai, 2010Une vidéo de la FIOM en arabe sur la syndicalisation dans les zones franches d'exportation (ZFE) a été présentée pour la première fois au séminaire sur les droits des travailleurs et des travailleuses organisé à Berrchid, Maroc.

MAROC: Des délégués et organisateurs syndicaux de Leoni et d'autres entreprises de l'industrie électronique dans la zone industrielle de Berrshid, Maroc, se sont réunis le 18 mai pour discuter de stratégies de syndicalisation dans les entreprises multinationales et leurs fournisseurs.

Le séminaire a traité en particulier des besoins et des problèmes propres aux femmes qui représentent un pourcentage en augmentation rapide de la main-d'œuvre au Maghreb. En collaboration étroite avec ses affiliés en Afrique du Nord et dans des pays européens, la FIOM assure la promotion d'une coordination et d'une mise en réseau des représentants des travailleurs et des travailleuses et des syndicats locaux en vue d'accroître la solidarité et de developper une collaboration concrète. Du matériel de formation pour les travailleurs et les travailleuses a été réalisé en arabe, en portant une attention particulière aux besoins de la main-d'œuvre employée dans les zones franches d'exportation.

Les délégués syndicaux de Leoni ont rendu compte de leurs négociations collectives et des résultats obtenus. Une coordination régionale s'est développée ces deux dernières années entre les syndicats locaux sur les sites de production de Leoni en Tunisie et au Maroc pour assurer un contrôle systématique de l'application de l'accord-cadre international signé par Leoni.

La principale préoccupation des syndicats de métallurgistes au Maghreb concerne la croissance rapide de l'emploi précaire et l'érosion consécutive des droits des travailleurs et des travailleuses et des droits syndicaux. Les entreprises, y compris de grandes multinationales, font un usage excessif des ententes contractuelles - souvent à la limite de la légalité et même au-delà - qui leur permet d'employer de façon permanente une main-d'œuvre sous contrat de travail temporaire sans cesse renouvelé. Ces emplois, tout comme une variété d'autres emplois précaires, accordent des conditions de rémunération et des protections sociales plus faibles que les emplois permanents.

Les cas très fréquents d'emplois basés sur des ententes réservées aux stagiaires sont encore pires. Au Maroc, des entreprises embauchent massivement du personnel dans le cadre du programme ANAPEC - officiellement censé promouvoir l'emploi des jeunes en octroyant à l'entreprise d'extraordinaires exemptions fiscales et autres - sans tenir aucun compte des conditions requises par le programme. Au lieu d'un chemin d'accès à l'emploi, il en résulte seulement des emplois précaires en permanence pour des travailleurs et des travailleuses surexploité(e)s.

La vidéo présente des stratégies de syndicalisation employées par les syndicats indonésiens pour obtenir l'adhésion de travailleurs, notamment des femmes, dans les zones franches d'exportation. La vidéo peut être visionnée ici sur une page YouTube du site de la FIOM.