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Une enquête ICEM/FIOM montre une augmentation de l'emploi précaire

10 février, 2010L'augmentation de l'emploi précaire donne à penser que de nombreuses entreprises ont commencé à recruter du personnel avec des contrats à durée déterminée ou à titre temporaire.

MONDE: Une seconde enquête menée par la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses (ICEM) et la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM) sur l'emploi précaire, le travail contractuel et les agences de travail intérimaire, indique une augmentation continue du nombre de personnes employées avec des contrats précaires. Le résultat de cette enquête démontre la nécessité de continuer à lutter contre la montée de l'emploi précaire.

Cette montée s'est produite durant la crise économique qui a saisi de nombreux pays en 2009 et occasionné des licenciements massifs de travailleurs/euses sous contrat à court terme. C'est sans doute l'indication que beaucoup d'entreprises qui ont commencé à recruter de nouveau du personnel le font avec des contrats à durée déterminée ou des contrats temporaires.

Au total, 66 pour cent des affiliés de l'ICEM et de la FIOM qui ont répondu font état d'une augmentation du travail temporaire ou à temps partiel dans leurs secteurs et dans leurs pays en 2009. Seulement 22 pour cent des affiliés signalent avoir constaté une baisse, alors que pour 12 pour cent d'entre eux, la situation reste inchangée.

Les deux-tiers des affiliés de l'ICEM et de la FIOM qui ont répondu indiquent une augmentation des écarts de salaires et de prestations l'année dernière entre les personnes embauchées directement pour un emploi permanent et celles employées avec des contrats à durée déterminée ou en intérim, et ce en raison de la crise économique mondiale. Cet écart salarial croissant entre les emplois permanents et les contrats à durée déterminée semble être plus prononcé dans les pays hors de la zone OCDE.

Un autre facteur important est le fait que les syndicats prennent des mesures contre la prolifération des emplois précaires -- 40 pour cent des affiliés de l'ICEM et de la FIOM affirment avoir déjà pris des mesures pour éviter une hausse de l'emploi précaire à la reprise de l'économie. D'autre part, 39 pour cent réfléchissent actuellement à la décision à prendre dans ce domaine. Seuls 14 pour cent indiquent n'avoir entrepris aucune action jusqu'à présent, et seulement sept pour cent des affiliés déclarent que ce n'est pas un problème pour eux.

La syndicalisation de la main-d'œuvre employée sous contrats à court terme ou en intérim constitue un enjeu, avec seulement 28 pour cent des affiliés déclarant que leur syndicat a davantage de membres travaillant sous contrat ou en intérim que l'année dernière. Parmi les affiliés de l'ICEM et de la FIOM, 37 pour cent indiquent que le nombre de leurs membres employés sous contrat ou en intérim reste le même, et 35 pour cent disent avoir enregistré une baisse des membres employés dans les mêmes conditions.

Un total de 252 affiliés de l'ICEM et de la FIOM ont répondu à l'enquête multilingue. Des réponses ont été reçues de toutes les régions: l'Afrique, l'Asie et l'Europe responsables chacune d'environ un tiers de toutes les réponses, et huit pour cent pour le continent américain. Une représentation visuelle plus détaillée des résultats se trouve ici.