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Une délégation de la FIOM rencontre des délégués du personnel des unités de production de Sonasid/ArcelorMittal au Maroc

12 janvier, 2010La réunion a porté principalement sur le droit à la négociation collective et le respect de la législation nationale. Les délégués du personnel ont été attristés par la nouvelle qu'un autre travailleur, le sixième depuis le début de l'année, a trouvé la mort sur un site de production d'ArcelorMittal en Espagne.

MAROC: Des délégués du personnel et des délégués syndicaux des sites de production de la société SONASID, propriété d'ArcelorMittal à Nador et El Jadida, Maroc, ont rencontré une délégation du siège de la FIOM les 7-8 janvier 2010 à Casablanca.

Ils ont exprimé leur inquiétude face à la grave détérioration des relations industrielles. Les délégués du personnel ont indiqué que, contrairement à ce qui se passait il y a deux ans en arrière, la direction locale ne semble pas être intéressée par un dialogue social constructif et refuse même d'écouter les syndicats. Depuis les dernières élections des représentants des travailleurs/euses en mai 2009, la direction a refusé de négocier avec un syndicat qui est légitimement en droit de négocier collectivement selon la législation nationale. Le SNTIMMEE-CDT a réussi en effet à obtenir plus de 35 pour cent des voix sur chacun des deux sites de production, qui est le seuil fixé à cet effet par le code du travail marocain.

Des cas de discrimination ont été signalés contre des membres du SNTIMMEE qui étaient en grève, et la non-application d'une convention collective signée sur le site d'El Jadida. Les délégués du personnel ont demandé l'appui de la FIOM contre la discrimination opérée par la direction et pour obtenir la reprise de bonne foi du dialogue et des négociations avec la direction de l'entreprise.

Au cours de la réunion, les participants ont appris qu'un nouvel accident mortel avait eu lieu sur un site de production d'ArcelorMittal en Espagne. Ils ont exprimé leur profonde inquiétude sur les conditions de travail dangereuses et sur la récente augmentation du nombre de décès sur les sites de production d'ArcelorMittal dans le monde. Ils ont dénoncé en particulier les risques inhérents à la pratique instituée par la direction qui consiste à remplacer les travailleurs les plus expérimentés par des jeunes, lesquels sont employés le plus souvent dans des conditions d'emploi précaire et avec un niveau de protection inférieur.

Cette activité s'inscrit dans le cadre des travaux en cours à la FIOM, notamment au Maghreb, visant au respect des droits fondamentaux dans les STN du monde entier, et à assurer la promotion d'une coordination syndicale et d'une mise en réseau des syndicats chargés de la syndicalisation des salariés d'une même STN.