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Syndicalisation des mineurs au Pérou

18 mai, 2011La FIOM et ses affiliés évaluent les efforts à accomplir pour syndiquer les travailleurs et travailleuses dans le secteur minier au Pérou, et établissent un plan stratégique pour l'année suivante.

PÉROU: La réunion annuelle d'évaluation du projet de syndicalisation de la FIOM dans le secteur minier au Pérou s'est tenue à Lima, les 16-17 mai, avec la participation de IF-Metall de Suède et du coordonnateur régional de SASK pour l'Amérique latine.

Dans son exposé liminaire, le professeur Antonio Zapata a présenté à la réunion une analyse approfondie de la situation politique actuelle au Pérou dans cette période préélectorale, en soulignant les risques pour les travailleurs et travailleuses et pour la société civile dans le cas où la candidate de la droite (Keiko Fujimori, la fille du tristement célèbre Alberto Fujimori) gagnerait l'élection le 5 juin. Fujimori préconise un programme clairement néolibéral et sa victoire signifierait le retour du régime corrompu et antidémocratique qui avait été mis en place par son père, ce qui nécessiterait pour les syndicats de s'engager dans une période de résistance.

Zapata a également averti les participant(e)s qu'en dépit du fait que tous les syndicats soutiennent Ollanta Humala, ils doivent se tenir prêts à se battre pour leurs idées dans le cas d'une victoire de Humala. Le camarade Julio César Bazan, président de la CUT-Pérou à laquelle SINTRAMIN est affilié, a expliqué que les principaux défis qui se posent aux syndicats péruviens doivent être pris conjointement en ligne de compte, tout en réaffirmant l'engagement de la CUT pour consolider SINTRAMIN.

En deux jours de débats intenses, les participant(e)s ont examiné les progrès réalisés et les problèmes qui restent à résoudre pour l'établissement d'un syndicat national chargé de défendre les travailleurs et travailleuses en sous-traitance dans le secteur minier. SINTRAMIN-CUT, qui a été enregistré l'année dernière en tant que le syndicat national, doit maintenant accroître ses effectifs et renforcer leur capacité à défendre les droits des travailleurs et travailleuses en sous-traitance pour obtenir une amélioration de leurs conditions de travail actuellement très mauvaises.

Un plan stratégique portant sur les quatre domaines principaux suivants a été adopté pour l'année suivante: la syndicalisation et la viabilité financière, l'éducation politique, la négociation collective, la liberté syndicale. Fernando Lopes, secrétaire général adjoint de la FIOM, a clôturé l'atelier en affirmant que la syndicalisation des non syndiqués est l'une des priorités de la FIOM, et que l'établissement d'un syndicat national ayant la capacité de syndiquer tous les travailleurs et toutes les travailleuses (permanents et temporaires) est le meilleur outil pour lutter contre l'emploi précaire.