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Succès pour certains, mais la lutte continue chez Tristar

21 septembre, 2007Certains salariés de l'usine australienne Tristar ont obtenu des indemnités de licenciement, mais pour les autres la lutte continue.

AUSTRALIE: Après plus d'une année de lutte, les négociateurs syndicaux ont réussi à assurer des indemnités de licenciement à la plupart des salariés restant au chômage chez le fabricant de pièces d'automobiles Tristar. L'entreprise a annoncé à 23 salariés qu'ils recevront toutes les indemnités de licenciement auxquelles ils ont droit, conformément aux dispositions de l'accord assuré par leur syndicat.

Quant aux neuf salariés restants, une solution devrait être trouvée dans les prochains jours, déclare Martin Schutz, organisateur du syndicat australien Manufacturing Workers' Union (AMWU). "Mais nous poursuivons notre campagne jusqu'à ce que le dernier salarié ait été intégralement indemnisé ".

Le conflit Tristar a commencé quand l'usine a effectivement mis fin à ses opérations en avril 2006, tout en gardant les membres les plus anciens de son personnel, dont certains travaillaient depuis 45 ans dans l'entreprise, pour éviter de payer les indemnités de licenciement. Tristar Steering and Suspension tentait de se servir de la nouvelle législation australienne sur les relations industrielles pour économiser des centaines de milliers de dollars en gardant des salariés "au chômage" sur les registres du personnel jusqu'à l'expiration de la durée du contrat avec le syndicat.

La convention collective, qui spécifiait le paiement de quatre semaines de salaire par année de service en cas de mise au chômage technique, prenait fin en février 2007. L'entreprise attendait l'expiration des conditions spécifiées dans l'accord pour n'être obligé de verser que 12 semaines de salaire aux membres du personnel mis au chômage.

En plus d'assurer aux salariés les indemnités auxquelles ils ont droit, la campagne Tristar a réussi également à protéger du même sort des milliers d'autres travailleurs/euses en Australie. Embarrassé par la publicité autour de cette affaire, le gouvernement australien a prolongé jusqu'à 12 mois la clause de licenciement pour chômage technique. Depuis lors, cette disposition a été étendue à deux ans après les pressions exercées par le syndicat AMWU et des groupes de défense communautaires.