6 juin, 2010En réponse aux propositions de la FIOM et de l'UITA, le Représentant spécial de l'ONU pour la question des droits de l'homme, des STN et autres entreprises demande l'assistance du BIT pour mieux comprendre l'impact de l'emploi précaire sur les droits de la personne.
GENÈVE: Lors d'un évènement organisé parallèlement à la Conférence internationale du Travail par la sous-commission sur les entreprises multinationales du BIT le 3 juin à Genève, le Représentant spécial de l'ONU pour la question des droits de l'homme, des STN et autres entreprises, John Ruggie, a pris connaissance des implications du BIT dans 'Protéger, respecter et réparer' un cadre pour la responsabilité sociétale et la réduction des infractions aux droits de la personne des sociétés transnationales. Prenant la parole devant plus de 200 représentant(e)s des gouvernements, des employeurs et des travailleurs/travailleuses, ainsi que du personnel du BIT, Ruggie a déclaré que la question de l'emploi précaire a été soulevée lors de ses consultations avec des responsables et également dans les propositions émanant d'organisations de travailleurs et de travailleuses, en référence aux propositions faites par la FIOM et l'UITA. Il a cependant ajouté qu'il n'avait pas l'expertise nécessaire pour traiter cette question et invitait le BIT à lui donner son avis sur la façon d'aborder ce sujet.
En réponse aux remarques de Ruggie, le porte-parole des employeurs a déclaré que l'emploi précaire ne relève pas des droits de la personne et que Ruggie n'avait pas à en tenir compte dans son travail. S'exprimant au nom des travailleurs et des travailleuses, Sam Gurney du TUC britannique a souligné l'importance pour Ruggie de prendre en considération les effets néfastes de l'emploi précaire sur les droits de la personne, en ajoutant que les syndicats se tiennent prêts à lui offrir leur assistance dans ce travail. Il a également expliqué que la nature de plus en plus complexe et opaque des chaînes d'approvisionnement empêche les travailleurs et les travailleuses de pouvoir trouver efficacement une solution à cette situation en raison de la difficulté de déterminer à qui s'adresser.
Aux côtés des autres fédérations syndicales internationales, la FIOM insiste depuis un certain temps pour que le BIT prenne des mesures concrètes face aux nombreux cas où des personnes occupant emploi précaire se voient refuser dans la pratique le droit de se syndiquer et de négocier collectivement. L'engagement de John Ruggie d'examiner la question de l'emploi précaire dans le contexte de la responsabilité des sociétés transnationales à respecter les droits de la personne constitue un pas en avant. Cela renforce également l'appel lancé à l'OIT pour consacrer plus d'attention et de ressources à la protection des droits des personnes occupant un emploi précaire.
En réponse aux remarques de Ruggie, le porte-parole des employeurs a déclaré que l'emploi précaire ne relève pas des droits de la personne et que Ruggie n'avait pas à en tenir compte dans son travail. S'exprimant au nom des travailleurs et des travailleuses, Sam Gurney du TUC britannique a souligné l'importance pour Ruggie de prendre en considération les effets néfastes de l'emploi précaire sur les droits de la personne, en ajoutant que les syndicats se tiennent prêts à lui offrir leur assistance dans ce travail. Il a également expliqué que la nature de plus en plus complexe et opaque des chaînes d'approvisionnement empêche les travailleurs et les travailleuses de pouvoir trouver efficacement une solution à cette situation en raison de la difficulté de déterminer à qui s'adresser.
Aux côtés des autres fédérations syndicales internationales, la FIOM insiste depuis un certain temps pour que le BIT prenne des mesures concrètes face aux nombreux cas où des personnes occupant emploi précaire se voient refuser dans la pratique le droit de se syndiquer et de négocier collectivement. L'engagement de John Ruggie d'examiner la question de l'emploi précaire dans le contexte de la responsabilité des sociétés transnationales à respecter les droits de la personne constitue un pas en avant. Cela renforce également l'appel lancé à l'OIT pour consacrer plus d'attention et de ressources à la protection des droits des personnes occupant un emploi précaire.