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Rapport de la FITTHC sur les infractions dans les chaînes d'approvisionnement de vêtements de sport

5 mai, 2011La Fédération internationale des travailleurs du textile, de l'habillement et du cuir (FITTHC) publie un rapport sur les conditions de travail dans les chaînes d'approvisionnement de vêtements de sport en Asie. Le rapport montre la façon dont les usines€, qui fabriquent pour le compte des multinationales du textile et des grandes marques de vêtements de sport, enfreignent systématiquement les droits du travail.

ASIE: La FITTHC, qui représente les travailleurs et travailleuses de l'industrie du vêtement, a publié le 20 avril 2011 un rapport accablant sur les conditions de travail en Asie dans les chaînes d'approvisionnement de vêtements de sport. Le rapport décrit les conditions rencontrées dans 83 usines au Sri Lanka, aux Philippines et en Indonésie qui emploient ensemble plus de 100.000 personnes.

Aucune des 83 usines sur lesquelles l'enquête a porté ne paie un salaire décent. Les travailleurs et travailleuses aux Philippines disent être obligés en fin de mois de mettre en gage leur carte de distributeur automatique de billets en échange d'un prêt. Certaines usines refusent de verser aux travailleurs et travailleuses le salaire minimum légal, et dans d'autres usines, le paiement du salaire de base est lié à des objectifs de production irréalisables pour lesquels les gens se décarcassent pour tenter de les réaliser.

Bien que les normes internationales du travail restreignent le nombre d'heures supplémentaires à douze heures par semaine sur une base volontaire, les travailleurs et travailleuses ont dit aux chercheurs faire régulièrement jusqu'à 100 heures supplémentaires par mois. Dans de nombreux cas, il est impossibles de refuser de travailler en heures supplémentaires. Au Sri Lanka, les personnes qui essaient de s'en aller à la fin de leur temps de service se voient refuser la permission de partir et sont harcelées par leurs contremaîtres.

Les gens employés sous contrat, ceux embauchés par des agences de placement ou occupant un emploi précaire sous une forme ou une autre, et qui représentent 25 pour cent de la main-d'œuvre, sont susceptibles d'être exploités. Bien que ces travailleurs et travailleuses touchent souvent un salaire inférieur à celui de leurs collègues qui occupent un emploi permanent, ils avouent aux chercheurs avoir peur de perdre leur emploi s'ils se plaignent.

"Les entreprises multinationales qui s'approvisionnent dans ces usines ont besoin de se montrer à la hauteur de leur rhétorique et de s'assurer que chaque lieu de travail dans leurs chaînes d'approvisionnement est conforme à la législation nationale et aux normes internationales du travail", a conclu Patrick Itschert, secrétaire général de la FITTHC.

Les principales conclusions du rapport de la FITTHC se trouvent ici (PDF): http://www.itglwf.org/documents/ITGLWFSportswearReport2011.pdf.
Pour consulter le rapport intégral de la FITTHC, cliquer ici: http://www.itglwf.org/documents/ITGLWFSportswearReport2011.pdf.