6 mai, 2011Nokia annonce son intention de supprimer 4.000 emplois au cours de deux prochaines années, principalement au Danemark, en Finlande et au Royaume-Uni, et 3.000 autres emplois lors de l'externalisation de ses activités dans le logiciel Symbian.
MONDE: Nokia a annoncé le 27 avril une réduction de ses effectifs dans le monde avec la suppression de 4.000 emplois au cours de deux prochaines années, principalement au Danemark, en Finlande et au Royaume-Uni, pour obtenir un milliard d'euros de réduction des coûts. Par la suite, 3.000 autres emplois seront touchés dans le monde avec l'externalisation de ses activités dans le logiciel Symbian à Accenture.
L'entreprise a annoncé que 700 suppressions d'emploi auront lieu au Royaume-Uni, une décision qualifiée de "nouveau jour sombre pour l'économie britannique" par l'affilié de la FIOM, Unite, qui a déclaré qu'il allait prendre part à une campagne concertée pour mettre fin aux pertes d'emploi qui frapperont les sites Nokia au Royaume-Uni. Unite a commencé à organiser une campagne de syndicalisation sur les sites Nokia au sud du Royaume-Uni et prévoit que ses membres nouvellement recrutés pourraient être transférés à Accenture.
Nokia emploie environ 2.400 personnes au Royaume-Uni, principalement sur ses sites de Londres et de Farnborough, Hampshire. Nokia a dit que les emplois porteront généralement sur la recherche et le développement et sur les logiciels, et prévoit de fermer son bureau à Southwark, Londres, à l'expiration du bail, pour transférer le personnel de cet établissement à l'entreprise d'ingénieur-conseil Accenture lors de l'externalisation des activités Symbian.
"Ce qui est vraiment décourageant, c'est que les téléphones mobiles et la technologie qui leur est associée sont des domaines de croissance dans l'économie britannique, ce qui n'empêche pas une entreprise qui obtient de bons résultats comme Nokia de mettre des gens à la porte" a déclaré Tony Burke, secrétaire général adjoint de Unite.
En Finlande, l'entreprise a annoncé son projet de suppression de 1.400 emplois pour la fin de 2012. Les syndicats affilés à la FIOM qui ont des membres chez Nokia et qui craignent que les suppressions d'emploi toucheront 5.000 postes en Finlande, ont commencé à négocier avec l'entreprise en mars. L'entreprise a accepté d'aider des salariés licenciés à trouver un nouvel emploi et à suivre une nouvelle formation, et cherchera des possibilités de transfert vers de nouveaux emplois tout en conservant les mêmes clauses et conditions d'emploi.
"Il est clair que Nokia a la responsabilité sociale d'aider ses salariés licenciés sur le plan financier avec tous les instruments à sa disposition", a dit Pertti Porokari, président de l'UIL, un affilié de la FIOM en Finlande.
Antti Rinne, président de Pro, un autre affilié finlandais de la FIOM, a exprimé ses craintes sur la situation du personnel des entreprises sous-traitantes de Nokia. "Il est nécessaire de clarifier dès que possible les effets de la réorganisation sur les entreprises sous-traitantes en Finlande. Par exemple Ixonos et Digia - les entreprises qui ont développé MeeGo et Symbian - ont déjà présenté des propositions pour l'ouverture de négociations en vue d'une coopération", a dit Rinne.
Selon Rinne, Nokia pourrait garantir l'emploi de ses salariés de longue date au sein de Nokia ou dans ses entreprises sous-traitantes ou affiliées. Les salariés âgés de plus de 50 ans qui sont traités avec dédain par les employeurs, malgré leur niveau élevé d'éducation, ont donc besoin de mesures spéciales de soutien.
"L'aspect positif est que des possibilités de transfert vers une autre entreprise seront offertes à un nombre important de salariés qui conserveront les mêmes clauses et conditions d'emploi. Cependant, les 1.400 licenciements nécessiteront en raison de leur nombre des programmes d'assistance active en vue d'une transition pour sauvegarder le réemploi du personnel dans l'avenir", a précisé Heikki Kauppi, président de la fédération du personnel professionnel et d'encadrement YTN.