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L'OIT confirme les allégations d'infraction aux droits au Zimbabwe

1 avril, 2010La Commission spéciale d'enquête de l'Organisation internationale du Travail présente un rapport sur les infractions du gouvernement zimbabwéen aux droits fondamentaux.

ZIMBABWE: Dans ses conclusions présentées cette semaine au Conseil d'administration du BIT, une Commission spéciale d'enquête de l'Organisation internationale du Travail a confirmé la responsabilité du gouvernement zimbabwéen dans les infractions graves aux droits fondamentaux, notamment ceux concernant la liberté d'organiser des syndicats et de négocier collectivement, le droit de grève et la protection des syndicalistes contre la discrimination.

À la suite de la publication du rapport, la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie s'est jointe aux appels lancés le 26 mars par la Confédération syndicale internationale pour maintenir la pression sur la primauté du droit et le respect des droits fondamentaux au Zimbabwe.

Pour la première fois dans l'histoire de l'OIT, les syndicats et les organisations patronales ont présenté une plainte contre un gouvernement, ce qui a conduit à l'établissement de la Commission d'enquête en 2008. La Commission s'est rendue au Zimbabwe pour entendre les témoignages de travailleurs et de travailleuses, et participer à une réunion avec des représentants du gouvernement et des employeurs.

Le rapport de la COI précise également des cas d'infraction à d'autres droits fondamentaux de la personne contre des syndicalistes, notamment des cas d'arrestation et de détention arbitraires, et le non-respect de la "sécurité de la personne". Ces dernières années, beaucoup de syndicalistes au Zimbabwe ont été sauvagement battus par des membres des forces de sécurité et par d'autres individus agissant sur ordre du régime.

Depuis la présentation des conclusions du rapport de la Commission d'enquête au Conseil d'administration du BIT, il a été confirmé que le gouvernement zimbabwéen était responsable d'infractions graves aux droits fondamentaux, concernant notamment la liberté d'organiser des syndicats et de négocier collectivement, le droit de grève et la protection des syndicalistes contre la discrimination.

La Commission a rendu sept recommandations destinées à être appliquées par le gouvernement pour assurer l'application complète des conventions 87 et 98 de l'OIT sur la liberté syndicale et la négociation collective, ce qui pourrait contribuer à la réussite du processus de réconciliation nationale.