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Les tribunaux coréens confirment à nouveau la responsabilité de Hyundai Motor pour les travailleurs précaires

19 novembre, 2010Le KMWU obtient une nouvelle victoire devant les tribunaux dans la lutte pour protéger le droit de se syndiquer et de négocier collectivement des travailleurs et travailleuses en sous-traitance interne dans l'usine Hyundai Motor, qui gagnent en moyenne moins de 50 à 60 pour cent du salaire des salariés embauchés directement.

CORÉE DU SUD: La Haute Cour de Séoul a rendu un jugement le 12 novembre dans une affaire intentée par sept anciens travailleurs en sous-traitance interne dans l'usine Asan de Hyundai Motor. La décision est dans la ligne des jugements rendus précédemment qui établissaient que les salariés en sous-traitance interne qui travaillent en permanence pendant deux ans ou plus, sont en fait des travailleurs illégalement détachés qui doivent au contraire être considérés comme des salariés de l'entreprise contractante.

Le 22 juillet, la Cour suprême a statué sur une plainte déposée par d'anciens salariés en sous-traitance interne dans l'usine Ulsan de Hyundai Motor, en stipulant que "quand un salarié en  sous-traitance interne a été employé pendant plus de deux ans en travaillant pratiquement sous les ordres et le contrôle de l'employeur contractant, il sera considéré comme directement employé par l'employeur contractant (Hyundai Motor) même si une pratique illégale de louage de salarié était conforme à l'ancienne loi sur le louage de main-d'œuvre", et a renvoyé l'affaire en juridiction de première instance.

Ces décisions sont particulièrement importantes car elles confirment la responsabilité de l'employeur contractant qui emploie directement une main-d'œuvre en sous-traitance.

Peu après la décision de justice rendue en juillet, le syndicat coréen des métallurgistes (KMWU) représentant des travailleurs en sous-traitance interne chez Hyundai Motor a demandé à l'entreprise de négocier collectivement leur emploi direct, mais Hyundai Motor a refusé de mener une négociation collective, en disant que le syndicat n'était pas son homologue de négociation.

Le 4 novembre, le KMWU a déposé une plainte contre Hyundai Motor et demandant le transfert des travailleurs en sous-traitance interne depuis deux ans ou plus à un emploi régulier avec un dédommagement pour les salaires perdus. Les travailleurs en sous-traitance interne gagnent en moyenne moins de 50 à 60 pour cent du salaire des salariés embauchés directement.

Le 5 novembre, le KMWU a présenté une demande de médiation pour un conflit du travail concernant la négociation collective avec Hyundai Motor à la Commission nationale des relations du travail.

Le syndicat a également effectué un vote sur la grève parmi les travailleurs non-réguliers syndiqués aux usines Ulsan et Asan les 11 et 12 novembre, qui ont voté à une majorité écrasante en faveur de la grève. Le résultat d'un autre vote sur la grève à l'usine Jeonju sera obtenu le 18 novembre.