24 juin, 2011Les organisateurs syndicaux recensent les travailleurs et travailleuses embauchés par des agences de travail temporaire pour s'assurer qu'ils ont bien reçu les salaires auxquels ils ont droit. Ce travail a eu comme résultat d'importantes augmentations salariales rétroactives -- et de nouveaux membres.
SUÈDE: Le district de Göteborg de IF Metall a négocié au cours du premier semestre 2011, 1,4 million d'euros d'arriérés de salaire pour des travailleurs et travailleuses embauchés par des agences de recrutement temporaire à Göteborg.
Six cents travailleurs et travailleuses ont eu leurs salaires corrigés. Les arriérés de salaire allaient de moins de 100 euros à 39.000 euros dans le pire des cas. Les négociations se poursuivent. Le syndicat revoit les salaires payés par 15 agences d'embauche de main-d'œuvre temporaire à Göteborg.
La convention collective qui s'applique au secteur des agences de travail temporaire établit que le salaire versé au personnel de ces agences doit être aligné sur le salaire moyen des autres salariés. Un grand nombre de personnes qui ont des salaires irréguliers sont des jeunes qui ne savent pas s'ils sont moins payés que les autres. "Ils sont contents d'avoir trouvé un travail et gagnent peut-être 11 euros de l'heure, alors que leurs collègues en reçoivent 14", affirme Carina Cajander du district de Göteborg de IF Metall.
Dans le cas où l'emploi dure depuis longtemps, la différence accumulée peut être importante.
Les raisons pour lesquelles les salaires versés sont erronés reposent à la fois sur un manque de connaissance de la convention collective et sur la volonté de l'employeur d'économiser de l'argent. "L'employeur s'aperçoit que cela coûte cher d'embaucher quelqu'un par une agence de travail temporaire - qui facture un supplément de 35 pour cent - et il tente de compenser ces frais".
IF Metall va maintenant envoyer une liste de vérification à toutes ses sections locales dans le pays, dit Veli-Pekka Säikkälä, chef de la négociation collective de IF Metall. Cela facilitera la tâche pour déterminer le salaire moyen des différents emplois. Les syndicats se sont opposés très tôt aux agences de recrutement de personnel temporaire, et la signature d'un contrat avec ces agences a pris longtemps.
"Mais on observe actuellement un changement d'attitude", affirme Säikkälä. Le but consiste maintenant à accroître le taux de syndicalisation parmi les salariés des agences de travail temporaire.
"Nous cherchons à connaître les personnes qui ont un emploi temporaire, et au fur et à mesure que nous corrigeons leurs salaires, nous les recrutons dans le syndicat", ajoute Carina Cajander.