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Les travailleurs/euses de Bosch et Brembo obtiennent des avantages

6 novembre, 2009Fin de la grève aux usines Bosch et Brembo en Inde, la main-d'œuvre régulière et les stagiaires ayant obtenu des avantages; toutefois la réintégration du personnel contractuel continue d'être le sujet d'une lutte sur le plan juridique.

INDE: Après 85 jours de grève du personnel (emplois réguliers, contractuels et stagiaires) dans l'unité d'action aux usines Bosch et Brembo de Pune, Inde, un accord a mis fin à la grève.

La grève avait débuté le 18 juillet pour obtenir l'application des hausses salariales inscrites dans la convention collective conclue en 2007. Il est significatif que les revendications du syndicat des salariés 'Bosch Chassis Systems Kamgar Sanghatana' qui menait cette action dans l'unité portaient également sur un salaire égal pour un même travail pour les personnes employées avec un statut d'emploi précaire, les stagiaires et le personnel permanent.

La grève chez Bosch et Brembo a pris fin le 10 octobre avec la signature la veille d'un accord entre le syndicat et la direction devant le Commissaire du travail. Les termes de l'accord sont les suivants:

  • fin de la grève,
  • poursuite du processus juridique d'abolition du système de main-d'œuvre contractuelle,
  • application immédiate de la convention collective chez Brembo,
  • pourparlers engagés chez Bosch pour l'application de la convention collective, et
  • assurance d'une enquête menée de façon juste et sans préjugés contre le secrétaire général et cinq membres du syndicat.

Depuis lors, le directeur général et trois vice-présidents de Bosch ont démissionné, et le chef de fabrication a été transféré à Delhi. En outre, tous/toutes les travailleurs/euses de Brembo ont reçu 50 pour cent des arriérés de salaire dus et négocient actuellement pour les 50 pour cent restants. Chez Bosch, les salaires de la troisième année ont été payés et les négociations pour le paiement des arriérés de la deuxième année se poursuivent. Les mesures disciplinaires contre le secrétaire général et cinq autres travailleurs sont en instance de décision.

Malheureusement, les travailleurs/euses sous contrat restent sans emploi et attendent devant les portes de l'usine le jugement du tribunal du travail. Comme la loi relative à la transformation des emplois contractuels en emplois réguliers est très restrictive et de portée limitée, la lutte menée pourrait aboutir à une perte d'emploi pour ces travailleurs/euses.

La lutte chez Bosch et Brembo a un impact dans la région industrielle de Pune, les travailleurs/euses signalant que toutes les entreprises de la région appliquent désormais strictement les dispositions statutaires, telles que le salaire minimum, les retraites, l'assurance de santé et les heures supplémentaires.

"Cette grève a été très importante pour la région. Nous avons vu pour la première fois les personnes occupant des emplois réguliers et les travailleurs/euses sous contrat combattre dans l'unité. Malheureusement, le syndicat a dû décider de reprendre le travail en laissant le sort des travailleurs/euses sous contrat dépendre des tribunaux", a déclaré Sudharshan Rao, représentant régional de la FIOM. "Espérons que nos responsables trouveront une solution par des négociations avec la direction au profit des travailleurs/euses sous contrat, puisque le processus d'abolition du travail sous contrat est actuellement du domaine des tribunaux du travail", a-t-il ajouté.

Au cours de ce conflit, les affiliés de la FIOM en Italie, en Allemagne et en Afrique du Sud dont les membres travaillent chez Brembo et Bosch ont envoyé des lettres de soutien aux travailleurs/euses et ont parlé avec leur propre direction locale de ce qui se passe en Inde. En outre, le Comité d'entreprise mondial Volkswagen est intervenu via une usine VW à Pune qui est approvisionnée par l'usine Bosch.