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Les syndicats veulent avoir leur mot à dire dans l'avenir dans l'industrie automobile

16 décembre, 2009Gouvernements, employeurs et syndicats ont discuté de l'impact de la crise économique mondiale sur l'emploi dans l'industrie automobile dans la région Asie-Pacifique.

JAPON: Cinquante-cinq responsables gouvernementaux de haut niveau et des représentant(e)s des employeurs et des syndicats du Japon, de République de Corée, d'Inde, de Thaïlande, d'Indonésie, de Malaisie, d'Australie et des Philippines, ont examiné la relation de travail et les droits dans le travail dans l'industrie automobile, à l'atelier régional d'Asie pour l'industrie automobile, qui s'est tenu du 7 au 9 décembre à Tokyo (Japon).

Selon un document de base préparé pour l'atelier, "un élément très important de l'emploi dans l'industrie automobile depuis la reprise après le ralentissement économique du début des années 1990, a pris la forme de travail temporaire sous contrat avec un recrutement de main-d'œuvre par des agences de placement". Les rapports des huit pays ont révélé des similarités intéressantes, mais également des différences, bien que dans tous les pays, l'industrie automobile occupe une place décisive dans la production industrielle et l'emploi. Néanmoins, les relations industrielles se révèlent être différentes dans ces huit pays.

"L'atelier s'inscrivait dans le cadre d'un programme d'action pour l'industrie automobile. Il avait été préparé avant le début de la crise économique mondiale, mais adapté ensuite pour mieux répondre à la crise", a dit M. George Dragnich, Directeur exécutif de l'OIT chargé du dialogue social, organisateur de l'atelier.

Agissant en sa qualité de porte-parole élu des syndicats, M. Nishihara, Président de FIOM-JC et de JAW a déclaré que "pour beaucoup de travailleurs/euses dans l'industrie, l'année dernière a été une année difficile chargée d'incertitudes en raison des changements structurels survenus. Chaque fois que cela a été possible, nous avons pu réduire l'impact sur les travailleurs/euses en négociant des mesures permettant de garder les usines ouvertes, avec souvent un coût pour nos membres en ce qui concerne les clauses et les conditions d'emploi".

"Nous croyons fermement que la participation des travailleurs/euses aux prises de décision stratégique est une approche responsable et souhaitable, tant pour les salariés que pour les employeurs. La participation du syndicat offre la garantie que les salariés sont reconnus en tant que partenaires ayant un intérêt à long terme dans la réussite de l'entreprise, et aide également à assurer les changements nécessaires avec le soutien des salariés pour améliorer la productivité et la rentabilité", a dit Nishihara.

Lors d'une discussion ultérieure sur le besoin d'un dialogue social dans l'industrie, le groupe des employeurs a exprimé sa conviction qu'il ne devrait pas compromettre la capacité de la direction à assurer la gestion. L'exemple donné portait sur les difficultés résultant du partage de l'information sur des questions telles que les fusions, les acquisitions et les prises de contrôle.

Les syndicats ont cependant exprimé un point de vue différent en ce sens que la crise actuelle montre néanmoins la nécessité pour toutes les parties à travailler ensemble pour édifier un avenir viable. Cependant, les syndicats ont estimé avoir le droit légitime de donner leur opinion sur des décisions importantes qui pourraient avoir un effet sur la viabilité à long terme d'une entreprise. Le rôle des syndicats ne consiste pas seulement à gérer une baisse, mais à être aussi un partenaire égal dans le processus de prise de décision. L'OIT va publier prochainement un rapport officiel de la réunion.