15 avril, 2011La mobilisation aux Pays-Bas en vue du déclenchement d'une grève a permis à 330.000 métallurgistes de conclure une convention salariale de 25 mois dans le secteur de la petite métallurgie et du technico-électrique. L'augmentation salariale de 4,45 pour cent, qui dépasse le taux d'inflation aux Pays-Bas, devrait servir d'exemple aux conventions nationales qui seront signées dans les prochaines semaines dans les secteurs de l'automobile et de la grande métallurgie.
PAYS-BAS: Les syndicats Bondgenoten, CNV Vakmensen et De Unie ont conclu, tard le 6 avril, un accord préliminaire avec l'association industrielle patronale Metaal & Techniek qui représente 30.000 employeurs, ce qui permet d'éviter maintenant les deux autres semaines de mobilisation qui avaient été prévues et qui auraient pu mener à des actions revendicatives. L'accord précédent qui concernait le secteur de la fabrication de produits en métal, l'installation, ainsi que la plomberie, le chauffage et les installations électriques, avait pris fin le 1er avril.
"Les employeurs ne voulaient pas de bagarre et nous nous sommes rapidement mobilisés en vue d'une grève", a déclaré Jan Berghuis, chef du secteur à FNV Bondgenoten, pour qui l'accord marque ce qu'il appelle une "tendance en vogue".
"Avec une inflation qui devrait être inférieure à deux pour cent, c'est un très bon résultat qui aura sans doute une très grande importance pour les secteurs de la grande métallurgie et de l'automobile".
Environ 150.000 métallurgistes dans l'acier basique et autre production de métaux lourds reprennent les pourparlers par le biais de leurs syndicats le 19 avril. L'accord dans ce secteur prend fin le 1er mai. Le secteur automobile, qui emploie 90.000 travailleurs et travailleuses, avait conclu un accord social qui se termine le 1er juin.
L'accord dans les métaux légers et le technico-électrique offre des possibilités exceptionnelles de formation et d'investissement pour ces travailleurs et travailleuses, un élément-clé de l'accord. Berghuis affirme également que les syndicats ont également gagné sur le plan langagier en ce qui concerne l'emploi de main-d'œuvre avec des contrats à court-terme qui spécifient que ce travail ne peut aller qu'à des entreprises de recrutement de main-d'œuvre qui ont signé une convention collective avec les syndicats.
La hausse salariale de 4,45 pour cent sera étalée en quatre versements au cours des 18 prochains mois. Selon Berghuis, le seul désappointement concerne l'impossibilité d'obtenir un salaire plus élevé pour les jeunes travailleurs et travailleuses. Mais ces jeunes, entrés dans le secteur pendant la crise financière, bénéficieront des 4,45 pour cent d'augmentation.
Les négociations entre les trois syndicats et l'association patronale Metaal & Techniek étaient dans l'impasse depuis la fin février, et il y a seulement une semaine, les réunions de mobilisation et l'activité syndicale indiquaient qu'il pourrait y avoir une grève néerlandaise, bien que rare, dans ce secteur. Mais un compromis sur les salaires a permis d'étendre l'accord sur une seconde année, les syndicats ayant eu gain de cause sur la poursuite nécessaire des critères d'éducation et de formation, et les termes utilisés pour le travail contractuel signifient que les trois syndicats recommanderont sa ratification.