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Les syndicats finlandais invitent Nokia à négocier un ACI

14 mai, 2008Trois affiliés finlandais de la FIOM croient que Nokia pourrait être la première entreprise finlandaise à signer un accord-cadre international pour garantir les droits fondamentaux du personnel de Nokia dans le monde entier.

FINLANDE: En avril 2008, trois organisations syndicales finlandaises -- métallurgistes, travailleurs salariés et ingénieurs professionnels -- ont demandé à Nokia d'être la première entreprise finlandaise à signer un accord-cadre international. L'annonce a été faite à une conférence de presse à la suite de la présentation d'un nouveau rapport sur les conditions d'emploi précaires dans l'usine Nokia à Reynosa, Mexique.

Le rapport basé les résultats d'une recherche a été préparé par l'organisation mexicaine Cilas (Centro de Investigación Laboral y Asesoria Sindical) à la demande des syndicats finlandais et du Centre de solidarité syndicale de Finlande SASK. Le rapport, qui existe en espagnol et en finnois, examine la manière dont les principes du code de conduite éthique de Nokia sont appliqués dans son usine de téléphones cellulaires à Reynosa.

Les syndicats finlandais se préoccupent sérieusement du fait que la réalisation des codes d'éthique se fait sans la participation des syndicats et sans que le personnel soit impliqué dans leur application. Ils n'engagent pas les employeurs et le contrôle de leur mise en application n'est pas effectué.

Le rapport signale des pratiques troublantes utilisées dans l'usine de Reynosa, notamment l'inquiétude des syndicats sur le fait que 35 pour cent de la main-d'œuvre dans l'entreprise est embauchée par les agences de travail temporaire Manpower et Adecco. Les travailleurs/euses embauché(e)s par des agences de travail temporaire ont des salaires plus bas et des prestations inférieures à leurs collègues qui exécutent les mêmes tâches, mais qui ont été embauchés directement par l'usine. Plus de la moitié de la main-d'œuvre n'est pas au courant de l'accord collectif conclu par l'entreprise. Aucun salarié n'a participé à sa négociation, ce que montre bien le résultat d'un accord avec la direction de l'entreprise et la désignation antidémocratique d'un représentant des travailleurs/euses.

En 2002, les syndicats finlandais affiliés à la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie, avaient fait une première tentative et proposé à Nokia d'entamer des négociations en vue d'un accord-cadre international, bien que jusqu'à présent Nokia n'ait pas témoigné de l'intérêt. Cependant, les syndicats finlandais croient cette fois-ci que l'entreprise portera un plus grand intérêt à entamer des négociations sur un ACI qui pourrait rehausser l'image de Nokia.