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Les salariés suisses de l'industrie des machines revendiquent leur part des bénéfices

12 octobre, 2010Face à la reprise dans la branche, les délégués à la Conférence de l'industrie des machines d'UNIA, l'affilié suisse de la FIOM, demandent des augmentations de salaire de 2% à 3% et une limitation du travail temporaire.

SUISSE:   Depuis le début de l'année la situation dans la branche des machines, des équipements électriques et des métaux en Suisse (MEM) s'est améliorée de façon sensible avec une augmentation des commandes de 17% en Suisse et 15% à l'étranger.   L'Association patronale Swissmen s'attend d'ailleurs à  une progression  du chiffre d'affaires dans la deuxième moitié de l'année.  C'est la raison pour laquelle les 150 délégués à la Conférence de l'industrie des machines d'UNIA, réunis récemment à Berne, demandent une hausse de salaire de 2% à 3% en vue des négociations qui vont s'ouvrir prochainement au niveau de chaque entreprise de la branche qui emploie plus de 300.000 salariés dans le pays. 

Fabienne Kühn, membre de la direction d'UNIA et présidente de la Conférence a déclaré à l'issue de la Conférence « les salaires pratiqués dans la branche avant la crise n'étaient pas à la hauteur des bénéfices très importants enregistrés par l'industrie des machines.  Et la crise venue, les salariés ont été les premiers à en faire lourdement les frais.  Maintenant que nous assistons à un retour à la croissance, il est grand temps que les salaires soient adaptés aux nouvelles réalités et correspondent aux efforts consentis par les salariés ».

Les délégués ont également adopté une résolution sur le travail temporaire.   Après un léger recul, l'emploi intérimaire est de nouveau reparti à la hausse en Suisse.   « Il est inacceptable que des entreprises emploient durablement plus de 20 % parfois de personnel temporaire. De tels employeurs contribuent activement à la précarisation du marché du travail et contournent la convention collective de travail de l'industrie des machines ».   Dans leur résolution les délégués  adressent aux employeurs les exigences suivantes:

  • Au-delà de six mois, le contrat du personnel temporaire devra être transformé en engagement fixe.
  • Les dispositions des conventions collectives de travail ne doivent pas être contournées.
  • Les salaires en vigueur au niveau local ou dans la branche (y compris les indemnités journalières en cas de maladie et droit aux vacances) doivent aussi s'appliquer au personnel temporaire.
  • La convention collective de travail doit prévoir des salaires minimaux déclarés de force obligatoire pour tout le personnel temporaire.