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La FIOM exige la réintégration de syndicalistes chez Ricoh en Thaïlande

26 février, 2012La FIOM a écrit au directeur général de Ricoh Ltd au Japon pour exiger la réintégration de tous les 54 travailleurs licenciés pour avoir établi un syndicat.

THAÏLANDE: Depuis trois ans que Ricoh a une usine en Thaïlande, les travailleurs et les travailleuses ont protesté régulièrement contre les bas salaires et les mauvaises conditions de travail. Après l'établissement d'un syndicat pour tenter d'engager des pourparlers avec l'entreprise de manière à faire aboutir les revendications, la direction de Ricoh en Thaïlande a répondu par le licenciement de 54 travailleurs et travailleuses qui militaient dans le syndicat sur un total de 724 salariés.

Parmi les infractions aux droits du travail chez Ricoh, nous pouvons citer:

  • l'obligation de travailler en heures supplémentaires,
  • des augmentations de salaires et de primes accordées de façon arbitraire,
  • une retenue sur le salaire pour le temps passé aux toilettes, et
  • l'insuffisance de matériels de protection.

La direction a décidé de licencier les membres du groupe chargé des négociations et les responsables et militant(e)s qui avaient signé une pétition, en donnant des justifications sans fondement aux licenciements de façon à cacher qu'il s'agissait d'une réaction de l'entreprise à des activités syndicales légitimes. Les personnes licenciées organisent maintenant des protestations devant l'usine. Les travailleurs et travailleuses qui ont gardé leur emploi subissent de fortes pressions de la direction pour ne pas adhérer au syndicat, et ont même été menacés de licenciement s'ils se joignaient aux protestations des personnes licenciées.

Le syndicat de Ricoh qui a été officiellement enregistré le 16 décembre 2011, est maintenant un affilié de la FIOM depuis qu'il a rejoint la confédération thaïlandaise des travailleurs des appareils électriques, de l'électronique, de l'automobile, et de la métallurgie (TEAM). TEAM a demandé à l'ambassadeur du Japon en Thaïlande d'intervenir dans cette affaire et de soutenir les travailleurs et travailleuses licenciés en portant l'affaire au Comité thaïlandais des relations de travail.

La FIOM demande à Ricoh de réintégrer immédiatement les 54 travailleurs et travailleuses et d'engager des négociations constructives avec le syndicat. La FIOM a également écrit au Pacte mondial pour attirer son attention sur les infractions de Ricoh aux principes qu'il a lui-même édictés. Ricoh est membre du Pacte mondial depuis 2002.