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La FIOM appelle l'attention sur la situation des mineurs mexicains à une réunion de l'OIT

13 janvier, 2011Le représentant régional de la FIOM pour l'Amérique latine et les Caraïbes a appelé l'attention sur les conséquences de l'insécurité pour l'emploi et sur le refus des employeurs de reconnaître la liberté syndicale. Il a également demandé une meilleure coopération avec l'OIT pour obtenir un renforcement de la négociation collective à l'échelon national et international au niveau du secteur.

CHILI: Des représentants des gouvernements, des travailleurs et des employeurs de plus de 30 pays du continent américain se sont réunis à Santiago, Chili, pour la 17ème réunion régionale américaine de l'Organisation internationale du Travail (OIT), qui a pris fin le 17 décembre 2010 par un appel pour un effort plus grand de promotion de l'Agenda pour le travail décent sur le continent.

Les délégués ont lancé un appel pour assurer la promotion de l'Agenda pour le travail décent, le respect de la liberté syndicale et de la négociation collective, la ratification de la Convention 102 de l'OIT sur la sécurité sociale, une économie compétitive qui s'accompagne d'une cohésion sociale, les droits fondamentaux du travail et l'institutionnalisation du marché du travail.

Jorge Almeida, représentant régional de la FIOM, a appelé l'attention sur trois questions à la réunion: l'insécurité de l'emploi, la liberté syndicale et la négociation collective. Il a proposé:
  1. Une harmonisation des principes directeurs de l'OCDE avec la déclaration tripartite de l'OIT, de manière à prendre en compte les conventions mentionnées dans le document de l'OIT.
  2. Une augmentation du soutien technique et de la coopération de l'OIT pour des études sectorielles destinées à permettre le renforcement de la négociation collective à l'échelon national et international au niveau du secteur (ACI).
  3. Il a noté l'absence de toute étude sur les nouvelles formes d'organisation des STN, notamment l'impact des nouvelles méthodes de production sur l'insécurité de l'emploi (par exemple, l'externalisation) et l'absence de conformité à la Convention 87 de l'OIT sur la liberté syndicale (par exemple, Grupo Mexico et le syndicat national mexicain des mineurs).

"Nous avons la possibilité de produire un document consensuel couvrant les quatre prochaines années, une période au cours de laquelle il y aura des possibilités de travail décent sur le continent américain. Si nous rations cette occasion en permettant une détérioration des conditions de travail, nous nous engagerions sur la voie d'une insécurité de l'emploi, d'une exploitation et de conflits", a affirmé Almeida.

Il a ajouté que la liberté syndicale doit être préservée en tant que valeur absolue de la démocratie syndicale, et que des organisations libres, indépendantes et démocratiques ne doivent jamais renoncer à leur droit à la liberté syndicale. Il a ajouté que la négociation collective doit être considérée comme un instrument essentiel de régulation des relations de travail, pour résoudre les problèmes rencontrés sur le lieu de travail et assurer le partage des bénéfices du travail. Son impact se fait sentir bien au delà du lieu de travail et permet de modifier les conditions de vie et les perspectives de développement des collectivités. C'est pourquoi nous ne devons pas l'ignorer.

Il a également souligné la situation des mineurs mexicains, en ajoutant que beaucoup d'entreprises ne font absolument aucun investissement dans la santé et la sécurité sur le lieu de travail et enfreignent la liberté syndicale, comme c'est le cas "par exemple, avec Grupo Mexico, quand le 19 février, cinq années auront passées depuis l'homicide industriel à la mine de Pasta de Conchos, où les corps de 63 travailleurs n'ont toujours pas été remontés à la surface", a déclaré Almeida. Il a ajouté que le gouvernement mexicain et Grupo Mexico enfreignent l'autonomie syndicale du syndicat national mexicain des mineurs, tout comme la législation mexicaine qui empêche la liberté syndicale.

Il a signalé que la FIOM avait présenté deux plaintes à l'OIT: la première en 2006 sur l'attitude antisyndicale de Grupo Mexico concernant le syndicat des mineurs, et la seconde en 2009 sur les contrats de protection et les procédures officielles (toma de nota) qui restreignent la liberté syndicale. La seconde plainte demandait à l'OIT de mettre en demeure le gouvernement mexicain de prendre les mesures nécessaires pour intégrer la Convention 87 de l'OIT dans la législation nationale et encourager des relations de travail démocratiques.