14 août, 2010Le syndicat NUMSA affilié à la FIOM entreprend une grève de durée illimitée dans l'industrie automobile en Afrique du Sud. La grève touche sept constructeurs automobiles
AFRIQUE DU SUD: Le 11 août, le syndicat national des métallurgistes d'Afrique du Sud (NUMSA) affilié à la FIOM a déclenché une grève nationale de durée illimitée. Environ 31.000 travailleurs et travailleuses de ce secteur participent au mouvement de grève qui touche toutes les entreprises de construction automobile, notamment Ford, General Motors, Toyota, Volkswagen, BMW, Nissan et Mercedes Benz.
Les revendications du syndicat sont les suivantes:
- 15 pour cent d'augmentation de salaire contre seulement 7 pour cent proposés par l'organisation patronale des constructeurs automobiles (AMEO) représentant les constructeurs automobiles en Afrique du Sud;
- prestations identiques pour les personnes employées à court terme et les salariés à contrat de durée indéterminée après trois mois de travail;
- abandon de l'embauche par des intermédiaires;
- augmentation jusqu'à 100 pour cent de l'indemnisation de licenciement;
- réduction de la durée du travail portée à huit heures par jour du lundi au vendredi; et
- six mois de congé de maternité payé.
NUMSA a lancé le mot d'ordre de grève nationale après plus de deux mois de négociations pour une nouvelle convention collective avec les constructeurs automobiles. La dernière convention, signée en 2007 et venue à expiration le 30 juin 2010, n'avait pas prévu la crise et la forte inflation, ce qui explique la modestie des revendications du syndicat qui visent essentiellement à "compenser les pertes subies en raison des crises", indique-t-on dans la déclaration publiée le 6 août 2010 par NUMSA.
"L'industrie automobile est généralement le principal secteur de la construction industrielle dans l'économie de notre pays, en assurant la contribution la plus importante au produit intérieur brut (PIB). Cette industrie est le pilier stratégique de notre économie. C'est un facteur économique et sa contribution dans l'emploi va bien au-delà de la production de nouveaux véhicules automobiles, qu'il s'agisse de véhicules commerciaux de petite, moyenne ou grosse cylindrée, de véhicules de transport lourds et extra lourds, et de voitures de tourisme", indique NUMSA.
"L'effet multiplicateur de l'industrie automobile porte sur la vente au détail de véhicules et de pièces détachées, le financement et l'assurance, l'entretien et les ateliers de réparation, la vente au détail de carburants et de lubrifiants, de peinture, composants, pneus, verre, cuir, textile, caoutchouc, matière plastique et production d'acier, et sur les transports en général", estime NUMSA.
NUMSA a également négocié les salaires et les conditions dans l'industrie du pneumatique, mais le syndicat a pris la décision de ne pas lancer d'ordre de grève, qui pourrait impliquer 6.000 autres travailleurs et travailleuses.