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Des métallurgistes turcs licenciés pour activités syndicales

4 février, 2010La FIOM et la FEM demandent au fabricant de composants d'automobile et d'équipements sportifs, Ekoendustri, de réintégrer immédiatement les travailleurs et de respecter les conventions 87 et 98 de l'OIT dont la Turquie est signataire.

TURQUIE: De nouveaux membres de Birleşik Metal-Is chez Ekoendustri sont l'objet d'attaques de la part de la direction qui a licencié 15 responsables syndicaux à la suite de la revendication portant sur une représentation syndicale qui avait été adressée au ministère du Travail. D'autres membres du syndicat subissent un harcèlement continu et des tentatives d'intimidation de la part de l'entreprise, laquelle fait pression sur les membres du personnel pour qu'ils démissionnent de Birleşik Metal-Is s'ils ne veulent pas être licenciés.

Birleşik Metal-Is, un affilié de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie, signale qu'en août et septembre 2009, le syndicat a commencé une campagne de syndicalisation chez Ekoendustri, un fabricant de composants d'automobile et de matériel électroménager, ainsi que d'équipements sportifs.

Le 29 décembre 2009, le syndicat a déposé une demande au ministère du Travail pour obtenir un droit de négociation à la suite du vote majoritaire du personnel en faveur de la représentation syndicale par Birleşik Metal-Is. Peu de temps après, le 25 janvier 2010, neuf travailleurs et militants syndicaux actifs étaient licenciés. Depuis cette date, six autres membres du personnel ont également été licenciés.

Dans une lettre adressée conjointement à la direction d'Ekoendustri, la FIOM et la fédération européenne des métallurgistes ont rappelé à l'entreprise que la Turquie avait ratifié les conventions de l'Organisation internationale du Travail no 87 (liberté syndicale) et no 98 (droit de négociation collective) qui garantissent aux travailleurs/euses le droit d'adhérer à un syndicat et de négocier collectivement.

"Les actes commis par Ekoendustri constituent des infractions à ces normes de travail reconnues au plan international, et sont également contraires aux codes de conduite de votre principal client, Decathlon Group, maintenant Oxylane Group", affirment dans leur lettre les deux fédérations, en ajoutant: "Nous vous demandons de réintégrer immédiatement et sans condition tous les travailleurs licenciés injustement, de cesser et de vous abstenir d'interroger et de harceler les membres du syndicat, et de respecter les droits des travailleurs/euses reconnus au plan international, notamment le droit de se syndiquer et de former des syndicats, ainsi que le droit de négocier collectivement".

MISE À JOUR: 11 février 2010 - Birleşik Metal-Is signale que la direction d'Ekoendustri s'inquiète des lettres envoyées par les syndicats au niveau international, notamment une lettre conjointe FIOM/FEM qui protestait contre les actions de la direction. La réaction internationale a poussé le gouvernement à procéder à une enquête. La FIOM demande aux affiliés d'envoyer immédiatement des lettres à la direction pour exiger la réintégration des 15 membres du syndicat licenciés et pour demander que la Turquie respecte le droit des travailleurs et des travailleuses de se syndiquer et de négocier collectivement.

Veuillez envoyer copie à la FIOM ([email protected]) et à Birleşik Metal-Is ([email protected]) de toute correspondance. Cliquer ici pour un exemple de lettre (en anglais).

Envoyer des lettres à:

EKOENDUSTRI
M. Egemen Ekrem Demiroz
M. Zeki Yondem
Kemalpaşa Organize Sanayii Bölgesi, Ulucak Mevkii 8
Sokak no: 2 KEMALPAŞA -- IZMIR
TURQUIE
Téléphone: +90 232 877 10 10
Télécopie: +90 232 877 10 09
Courriel: [email protected]

DECATHLON GROUP/OXYLANE GROUP:
Yves Claude, Directeur général
369, rue Jules Guesde
59650 Villeneuve d'Ascq
FRANCE
Téléphone : +33 (0)3.62.72.23.82
Courriel: [email protected]