Jump to main content
IndustriALL logotype
Article placeholder image

Des dirigeants syndicaux de Foxconn sont relâchés, mais il faut maintenir la pression

4 novembre, 2010Après la mise en liberté de 12 travailleurs et dirigeants syndicaux de Foxconn à Chennai, Inde, la FIOM s'est jointe à LabourStart pour maintenir la pression sur le gouvernement du Tamil Nadu et sur Foxconn, et exiger l'abandon de toutes les accusations criminelles, la réintégration des 24 personnes licenciées et la reconnaissance du syndicat FITS.

INDE: Les 12 travailleurs et dirigeants syndicaux de Foxconn emprisonnés ont été relâchés le 22 octobre, après avoir passé 13 jours en prison, après l'arrestation de 319 grévistes par la police le 9 octobre dans l'usine Foxconn India située dans la zone économique spéciale Nokia à Chennai. Les 12 travailleurs et dirigeants syndicaux ont été relâchés sous caution, mais continuent d'être inculpés au pénal et doivent se présenter chaque jour au tribunal de Kanchipuram.

La Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie soutient la campagne de LabourStart pour l'envoi d'une deuxième série de lettres aux responsables du gouvernement indien sur cette affaire et sur un autre conflit identique qui a surgi chez BYD Electronics, où l'entreprise a procédé à des licenciements massifs et refuse de reconnaître un syndicat.

Pour envoyer une lettre de protestation par courrier électronique aux autorités indiennes afin de soutenir les travailleurs de Foxconn et de BYD Electronics, aller à la page de la campagne de LabourStart à: http://www.labourstart.org/cgi-bin/solidarityforever/show_campaign.cgi?c=814

Une campagne précédente de LabourStart et un appel à l'action lancé par la FIOM en faveur des travailleurs et travailleuses de Foxconn ont eu lieu à la mi-octobre avec comme résultat l'envoi de milliers de courriels et de lettres de protestation aux responsables locaux en Inde et à la direction de Foxconn, ce qui a amené l'entreprise et le gouvernement à perdre pied.

Une pression supplémentaire pour la reconnaissance des droits des travailleurs et travailleuses a eu lieu le 27 octobre quand la Haute Cour de Chennai a demandé à la direction de Foxconn la raison pour laquelle une élection n'avait pas eu lieu dans son usine pour déterminer quel syndicat avait le soutien de la majorité de la main-d'œuvre.

Le combat pour la reconnaissance du syndicat mené par plus de 1.200 travailleurs et travailleuses permanent(e)s appartenant au syndicat Foxconn India Thozhilalar Sangam (FITS) s'est trouvé compromis quand l'entreprise a refusé de reconnaître le syndicat et a répondu en concluant un accord avec un autre syndicat moins représentatif, le Foxconn India Thozhilalar Munnetra Sangam (FITMS).

La Haute Cour a donné à l'entreprise deux semaines pour expliquer pourquoi une élection syndicale n'avait pas eu lieu et ordonné à la direction de ne pas conclure d'autres accords avec des syndicats. La Cour a également demandé au ministère de la Protection du Travail de rédiger un rapport sur la situation dans l'usine de Foxconn India à Chennai

Avant la décision du tribunal, le 26 et le 27 octobre, 307 travailleurs et responsables syndicaux avaient pris connaissance sur procès-verbal d'une décision selon laquelle les travailleurs qui ne reprendrait pas leur travail et ne donneraient pas d'explication sur leurs actions dans les trois jours, seraient suspendus. Le FITS a demandé à l'entreprise d'annuler cette menace lors d'une réunion avec la direction qui s'est tenue le 27 octobre au Bureau du commissaire au travail. Au cours de la réunion, l'entreprise a accepté de reconsidérer la suspension des 307 travailleurs, mais pas celle des 23 dirigeants et membres du syndicat qui a eu lieu le 24 septembre, ou encore la suspension ultérieure d'un autre membre du syndicat, portant ainsi le total des suspensions à 24.

Le FITS a présenté son cas à la Haute Cour après être tombé par hasard sur une lettre ancienne envoyée par la direction de Foxconn au Bureau du commissaire au travail pour demander de faciliter une élection dans l'usine afin de décider quel syndicat avait le soutien de la majorité des membres du personnel. Cependant, le bureau était resté silencieux.

Pour envoyer par courrier électronique une lettre de protestation aux autorités indiennes pour soutenir ces travailleurs de Foxconn et de BYD Electronics, se rendre sur la campagne de LabourStart ici.