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Des compagnies européennes de transports maritimes exportent des déchets dangereux

19 janvier, 2012Des compagnies européennes de transports maritimes exportent des déchets dangereux vers des pays en développement pour éviter le coût d'un traitement correct. L'organisation Shipbreaking Platform (plate-forme sur la démolition des navires), une ONG rassemblant des groupes de défense de l'environnement et de la main-d'œuvre, demande à la Commission européenne d'agir pour empêcher le commerce des déchets toxiques provenant des navires européens arrivés en fin de vie.

MONDE: L'organisation Shipbreaking Platform (plate-forme sur la démolition des navires), une ONG rassemblant des groupes de défense des droits de la personne, des droits syndicaux et de l'environnement, travaillant sur la question de la démolition des navires, a publié sa troisième liste annuelle des entreprises européennes qui ont envoyé des navires arrivés en fin de vie vers les plages tristement célèbres de traitement des ferrailles en Asie du Sud.

La réglementation européenne en matière de gestion des déchets interdit aux États membres d'exporter des déchets dangereux, y compris ceux contenus dans la structure des navires, vers des pays en développement. Pourtant, pour éviter le coût d'un traitement correct, la grande majorité des compagnies européennes de transports maritimes continue de vendre leurs navires à des chantiers de démolition en Asie du Sud, connus pour ne pas appliquer les lois relatives à l'environnement et au travail, en exposant ainsi certaines des collectivités les plus pauvres à des conditions de travail extrêmement dangereuses et à une pollution grave.

Les 10 pays en tête de liste en 2011 pour le déversement de leurs déchets étaient la Grèce (100 navires), la Norvège (24 navires), le Royaume-Uni (13 navires), les Pays-Bas (12 navires), l'Allemagne (11 navires), l'Italie (9 navires), Chypre et la Suisse (5 navires chacun), la Bulgarie, le Danemark et la Roumanie (4 navires chacun), la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, l'Espagne et la Suède (3 navires chacun), la Belgique, la Finlande, l'Irlande et la Slovénie (1 navire).

Au total, environ 800 navires long-courriers atteignent chaque année la fin de leur durée de service et sont démantelés pour récupérer l'acier. Environ 80% d'entre eux sont simplement échoués à marée haute sur des plages de pays en développement, tels que le Bangladesh, l'Inde et le Pakistan, où des entreprises de démolition appliquent sans scrupules des règles minimales en matière d'environnement et de sécurité pour optimaliser leurs profits. La FIOM a largement rendu compte des efforts entrepris pour syndiquer les démolisseurs de navires.

L'organisation non gouvernementale Shipbreaking Platform a participé à la première conférence mondiale conjointe FIOM-FEM sur la sécurité, la viabilité et les emplois verts dans la construction/démolition des navires, les 13-14 septembre 2011 à Istanbul, Turquie.