Jump to main content
IndustriALL logotype
Article placeholder image

Débat à la FIOM sur l'éducation syndicale des jeunes en Amérique latine et aux Caraïbes.

25 mai, 2011Une réunion en Uruguay a permis de débattre d'un projet de syndicalisation et de formation des jeunes travailleurs et travailleuses en Amérique latine et aux Caraïbes.

URUGUAY: L'atelier de planification du projet de la FIOM sur l'éducation et la formation de jeunes syndicalistes, qui a porté sur les rapports hommes/femmes et les problèmes raciaux, a bénéficié du soutien du syndicat allemand des métallurgistes IG Metall et de la Fondation Friedrich Ebert en Uruguay. Il a accueilli Sergio Novais, président de la section de l'ICEM sur l'Amérique latine et les Caraïbes.

Des délégué(e)s représentant les coordonnateurs régionaux des syndicats affiliés à la FIOM (CNM/CUT au Brésil, Constramet au Chili, Fetramecol en Colombie et SNTMMSRM au Mexique) ont participé à la réunion aux côtés de dirigeants de IG Metall qui ont parlé de leur travail auprès des jeunes en Allemagne. Ils ont expliqué comment ils avaient pu recruter davantage de jeunes et ont décrit les initiatives prises et les avantages de recruter des jeunes travailleurs et travailleuses et d'encourager leur participation à l'activité syndicale.

Marino Vani, coordonnateur du projet au bureau régional de la FIOM, a expliqué l'importance de l'atelier pour fixer des lignes directrices à un plan d'action de recrutement de nouveaux membres: "Nous devons préparer les jeunes qui sont appelés à diriger la nouvelle organisation que nous mettons sur pied et le mouvement syndical en général, actuellement et dans l'avenir".

Beaucoup de syndicats affiliés de la région n'ont ni politiques ni projets de syndicalisation des jeunes travailleurs et travailleuses. Ceux qui existent sont de nature très générale. Au niveau de l'entreprise, les syndicats n'ont pas de politique de recrutement ou n'ont même pas la capacité d'offrir aux jeunes une formation et une éducation. Leur structure et leurs statuts ne stipulent aucunement la possibilité de travailler avec des jeunes, et ce sont les travailleurs et travailleuses les plus expérimenté(e)s qui sont généralement élu(e)s à des postes syndicaux.
Les participant(e)s ont parlé à l'atelier de la situation des jeunes dans les syndicats et les pays, en ce qui concerne l'externalisation, le chômage et l'absence de politiques visant à attirer les jeunes dans le mouvement syndical. Beaucoup de jeunes travailleurs et travailleuses sont employés, par exemple, dans les zones franches, à des emplois externalisés où les conditions de travail sont mauvaises. L'externalisation empêche les jeunes à avoir une idée claire de l'importance des syndicats. Les employeurs sont également à blâmer car ils donnent la priorité au recrutement d'une main-d'œuvre expérimentée, a expliqué Genaro Arteaga, membre syndicat mexicain des mineurs.

Les syndicats chiliens ne réalisent pas l'importance du recrutement de jeunes travailleurs et travailleuses car ils sont trop préoccupés de la propre survie du mouvement syndical. En Colombie, le chômage et les politiques antisyndicales présentent des difficultés à une participation des jeunes. Cependant, Luciano da Silva, membre de la CNM/CUT, a affirmé que les syndicats brésiliens s'intéressent au rôle des jeunes travailleurs et travailleuses. Il a ajouté que la CNM/CUT a fait du bon travail sur cette question en tentant d'obtenir la participation des jeunes travailleurs et travailleuses, et dispose d'un département national consacré au travail avec des jeunes.

Enfin, la réunion a examiné les objectifs du projet et les lignes directrices pour la syndicalisation, l'éducation et la formation, ainsi que la façon de faire avancer le projet. L'ICEM et la FIOM ont accepté de parachever les lignes directrices d'ici la fin du mois de mai et d'en discuter lors d'une réunion avec IG Metall et la FITTHC qui aura lieu à Genève, Suisse. Le projet permettra également de rechercher de nouveaux appuis et de nouveaux partenaires parmi les affiliés latino-américains, afin de développer et de mettre en œuvre le projet.