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Création de syndicats

27 octobre, 2010L'établissement de puissants syndicats nationaux est capital. Par leur force, les syndicats qui sont en relation permanente et démocratique avec les travailleurs et travailleuses, sont capables de réaliser des gains réels par la négociation collective, la syndicalisation des non-syndiqués, la recherche de l'unité syndicale au niveau national et l'établissement de syndicats par l'éducation, la formation et un échange effectif d'informations.

Syndiquer les non syndiqués

Compte tenu des énormes défis que doivent relever les travailleurs/euses dans l'économie mondialisée d'aujourd'hui, le recrutement demeure une tâche fondamentale pour tous les syndicats, aussi les affiliés de la FIOM devraient-ils entreprendre d'eux-mêmes ces campagnes de syndicalisation.

La transformation de l'emploi stable en emploi précaire, les atteintes portées aux droits syndicaux et la fragmentation des systèmes de négociation collective sont autant de facteurs qui ont gravement restreint notre capacité de recruter et de représenter efficacement les intérêts des travailleurs/euses. De plus, les mutations structurelles de l'emploi, en particulier dans les pays développés, conduisent à une diminution du nombre des cols bleus qui ont toujours été bien syndicalisés et à l'augmentation du nombre de salariés très qualifiés et des travailleurs non-manuels. Pour les syndicats, ces travailleurs sont plus difficiles à syndiquer.

Pour obtenir et défendre les droits des travailleurs/euses de la métallurgie, nous avons besoin de syndicats nationaux puissants dans tous les pays. En conséquence, l'un des objectifs majeurs de la FIOM consiste à encourager les travailleurs/euses à constituer des syndicats nationaux indépendants, démocratiques et représentatifs, qui sont autonomes face aux employeurs, aux  partis politiques et aux gouvernements. Cet objectif inclut aussi la nécessité de pallier les faiblesses des syndicats existants et si nécessaire, de constituer des syndicats nouveaux capables de relever les défis de notre temps.

Toutefois, il ne s'agit pas seulement de ce que font les syndicats. Dans certains pays comme la Biélorussie, la Colombie, la Thaïlande et les Philippines, les gouvernements et les employeurs s'attachent à éliminer les structures syndicales, tuent ou intimident les militants ou encore segmentent les structures syndicales, encouragent le syndicalisme d'entreprise et par là affaiblissent considérablement le potentiel de puissance des syndicats. Tous les travailleurs, quelque soit leur situation, doivent être en droit de se syndiquer. La FIOM et ses affiliés doivent lutter pour obtenir une législation qui autorise les travailleurs/euses à prendre eux-mêmes les décisions concernant leurs structures de représentation, et exerceront des pressions sur les entreprises afin qu'elles respectent les décisions des travailleurs.


Les affiliés de la FIOM doivent :

  • Donner priorité au recrutement qui est indispensable au renforcement de la puissance des syndicats au niveau national ;
  • Utiliser des stratégies de syndicalisation au niveau sectoriel et dans les principales STN ;
  • Assurer un soutien solidaire concret aux syndicats qui s'efforcent d'organiser des travailleurs/euses en tous lieux, en particulier tout au long de la chaîne d'approvisionnement des STN, y compris dans le pays de l'affilié ; 
  • Lutter pour supprimer les barrières juridiques qui empêchent les travailleurs/euses précaires d'adhérer aux syndicats nationaux ;
  • Renforcer le recrutement des travailleurs non-manuels, qui représentent une proportion croissante de la main-d'œuvre, afin d'élargir la solidarité et accroître le pouvoir de négociation ; et
  • Faire pression pour l'élimination des restrictions légales au droit de syndicalisation  des travailleurs non-manuels.

Pour aider les affiliés à recruter, la FIOM entreprend de :

  • Soutenir les syndicats dans la préparation de leurs propres campagnes et  stratégies de syndicalisation, en particulier pour le recrutement des femmes, des migrants, des jeunes et des travailleurs/euses en situation d'emploi précaire ;
  • Renforcer ses efforts de sensibilisation au recrutement des travailleurs non-manuels dans toutes les régions, promouvoir l'échange d'informations et d'expériences quant aux outils et aux pratiques de syndicalisation, et examiner les sujets présentant un intérêt particulier pour les non manuels ;
  • Déterminer et développer les possibilités de syndicalisation qui s'offrent aux affiliés, notamment lorsque les investissements des STN se traduisent par une augmentation du nombre de travailleurs/euses. Le Comité exécutif de la FIOM s'appuyant sur les informations des Régions, déterminera les pays qu'il convient de cibler en priorité dans le cadre de cette action. Seront ainsi retenus des pays tels que la Chine, où la FIOM n'a pour l'instant pas d'affiliés ;
  • Utiliser les ACI et autres moyens pour mettre sur pied des campagnes de syndicalisation transfrontières ;
  • Coordonner les activités de syndicalisation :
  • Tout au long des chaînes d'approvisionnement, en ciblant les sous-traitants et les travailleurs/euses engagés dans diverses formes d'emploi précaire ;
  • Dans les zones franches d'exportation, où les droits des travailleurs/euses sont ignorés et ces derniers, exploités ; et
  • Partout où il est possible de coordonner des campagnes de syndicalisation à l'échelle de plusieurs entreprises ou unités de production ;
  • Offrir des forums d'échange d'informations et d'expériences ;
  • Mettre en place des formations sur les questions concernant la syndicalisation et la fidélisation des adhérents ; et
  • Soutenir les initiatives nationales pour modifier la législation afin de protéger  le droit d'association et de négociation collective, en coopérant avec d'autres FSI, avec la CSI, la CSC auprès de l'OCDE et l'OIT.

La FIOM aidera les syndicats qui :

  • S'investissent dans des activités menant à leur autonomie ;
  • Ont défini leurs propres priorités et identifié leurs besoins ;
  • Conduisent leurs activités en conformité avec le Programme d'action de la FIOM ;
  • Mettent en place des structures syndicales répondant aux besoins locaux et internationaux des travailleurs/euses, et qui incluent des femmes à tous les niveaux ;
  • Sont en mesure d'organiser des activités ou sont disposés à coopérer étroitement avec le bureau régional de la FIOM compétent ;
  • S'attachent à établir des structures syndicales démocratiques, indépendantes des partis politiques et des employeurs ;
  • Sont prêts à coopérer, aux niveaux local, national ou international avec d'autres affiliés à la FIOM ; et
  • Affrontent et luttent contre les gouvernements répressifs