16 décembre, 2009L'accord offre de nouvelles possibilités de syndicalisation pour les non-manuels
AUSTRALIE: Les affiliés australiens de la FIOM, AMWU et AWU, ont récemment conclu aux côtés de trois autres syndicats un accord établissant des relations constructives avec l'entreprise française. Selon cet accord, Thales reconnaît que "la main-d'œuvre à tous les niveaux et indépendamment de la fonction professionnelle, a le droit d'adhérer directement ou indirectement, et d'être représentée par le syndicat approprié, ce qui inclut le droit de négocier collectivement de bonne foi et d'avoir une représentation syndicale et une information appropriées sur le lieu de travail". Thales espère aller plus loin et encourage ses autres partenaires, c.-à-d. des entrepreneurs, à respecter également le droit des travailleurs/euses à se syndiquer et à négocier collectivement.
Mike Nicolaides, secrétaire de la division technique, de surveillance et administrative, s'est félicité de cet accord par lequel l'entreprise reconnaît formellement les avantages donnés par l'appartenance à un syndicat et à travailler avec les syndicats. Mike dit que "l'entreprise a non seulement signé un document, mais qu'elle en a donné l'expression pratique sur le lieu de travail en facilitant les contacts entre les salariés et les syndicats sur des sites qui étaient généralement sans présence syndicale".
Il s'agit d'une avancée importante dans une entreprise qui a été hostile aux activités syndicales durant les onze années de gouvernement conservateur en Australie. Les changements intervenus récemment dans la législation du travail ont donné plus de protection aux salariés et des pouvoirs accrus aux syndicats, ce qui leur a permis de conclure des conventions collectives qui ont contribué à la réalisation de cet accord.
Thales emploie 3.800 personnes en Australie sur plus de 35 sites. Environ 2.200 sont couvertes par des conventions collectives en vigueur. Les autres 1.600 sont le plus souvent des salariés non manuels, couverts par des contrats individuels de droit commun ou par des conventions collectives arrivées à expiration, et la grande majorité d'entre eux n'est pas syndiquée. L'entreprise a déclaré son intention de réaliser dans l'avenir un accord national unique qui s'applique à tous les salariés.
Les dispositions de l'accord donnent la possibilité réelle de syndiquer les salariés non manuels, à l'avantage de ces salariés et du personnel de l'entreprise. L'AMWU a commencé avec un autre syndicat à organiser des groupes de discussion et des cours de formation pour les non-manuels employés par l'entreprise sur certains grands sites avec des résultats encourageants.