Jump to main content
IndustriALL logotype
Article placeholder image

Perspectives prometteuses pour le dialogue social au Brésil

30 novembre, 2009

Lors d'une série de réunions organisées à São Paulo du 21 au 24 novembre, des organisations brésiliennes affiliées à l'ICEM ont étudié les possibilités de développer (beaucoup plus) le dialogue social dans leur pays. Ces réunions marquaient la fin d'une succession d'activités organisées cette année dans le cadre du projet pour le dialogue social au Brésil lancé par l'ICEM, financé par SASK Finlande et LO-TCO Suède et appuyé, notamment par une participation active aux réunions de la semaine dernière, par les affiliés de l'ICEM de ces mêmes pays (IF Metall et Pappers pour la Suède et Kemianliitto et Toimihenkilöunioni pour la Finlande).

En tant que méthode de gestion des relations de travail, le dialogue social n'est guère développé dans les secteurs de l'ICEM au Brésil, c'est le moins qu'on puisse dire. Au vu des avantages que peut apporter un dialogue régulier entre syndicats et employeurs en dehors de la période de négociation, tous les participants, y compris dans le camp patronal (Petrobras, Braskem et Akzo Nobel notamment étaient représentés), se sont dits favorables à la poursuite de cette initiative. Dans l'état actuel des choses, dans un contexte de relations syndicats-employeurs assez tendues au Brésil, les interlocuteurs ne dialoguent généralement qu'au moment de leur cycle annuel de négociation collective.

Pendant la journée de rencontres entre employeurs et syndicats du 23 novembre, qui avait le développement durable pour thème majeur, l'opinion générale était qu'il serait de l'intérêt des deux parties de s'asseoir régulièrement à la table des négociations pour discuter de matières précises. Ces "thèmes de dialogue social" porteraient – dans les premières phases du processus de dialogue à tout le moins – sur les priorités les moins controversées, c’est-à-dire celles sur lesquelles convergeraient les intérêts des employeurs et des syndicats et qui iraient de la santé, la sécurité et la durabilité aux problèmes des jeunes travailleurs et des femmes pour aboutir à la question du dialogue social proprement dit. Par ailleurs, toutes les parties ont reconnu qu'il faudrait sans doute un certain temps avant que s'installe une confiance suffisante pour obtenir des résultats spectaculaires.

Une suggestion en particulier que vont suivre les syndicats brésiliens sera de voir si d'autres entreprises – dont beaucoup manifestent de l'intérêt mais n'étaient pas présentes à la réunion pour diverses raisons – pourraient être amenées à accepter un dialogue régulier par l'intermédiaire des organisations d'employeurs existantes.

  

Elias Pintado et Sergio Novais

C'est Sergio Novais, le Vice-président de l'ICEM pour l'Amérique latine, qui présidait la réunion en compagnie d'Elias Pintado, le Coordinateur du projet de dialogue social pour le Brésil.