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Le 28 avril, journée de deuil : Une tradition récente, mais qui s'enracine

20 avril, 2009

Le 28 avril est la Journée du souvenir des travailleurs ou, pour reprendre son titre officiel, la Journée internationale de commémoration des travailleurs morts ou blessés. C'est ce jour-là que les syndicats du monde entier se souviennent des décédés mais s'engagent plus encore à lutter pour des lieux de travail sûrs, sains et exempts de risque.

Cette journée de commémoration a son origine dans le mouvement syndical du Canada où les syndicats se sont battus pendant des années avant que le parlement vote, en 1989, la Loi C-223 faisant officiellement du 28 avril une "Journée de deuil". Alors que, dans plusieurs pays, des mouvements ouvriers ont commencé tout de suite à commémorer cette date, elle est devenue une journée mondiale de rappel des risques permanents du travail lorsque, en 1996, l'ONU a allumé une bougie commémorative pour les victimes de la fabrique de jouets Kader en Thaïlande, trois ans auparavant.

188 travailleuses, jeunes pour la plupart, avaient péri dans cet incendie et 500 autres avaient été gravement blessées. Aujourd'hui, 20 pays ont officiellement reconnu cette date, la Croatie étant la dernière à l'avoir fait il y a quelques semaines à peine.

(Les autres : Argentine, Belgique, Bermudes, Bolivie, Brésil, Canada, Colombie, République Dominicaine, Équateur, Espagne, Grèce, Luxembourg, Panama, Pérou, Pologne, Portugal, Taiwan, Ukraine et Venezuela).

Le 28 avril est aussi commémoré par des mouvements syndicaux et des groupes de militants pour la santé et la sécurité au travail dans plus de 120 pays. Il ne s'agit pas seulement d'une journée à la mémoire des deux millions de travailleurs qui périssent chaque année d'accidents, de blessures ou de maladies du travail, c'est aussi une journée de renouveau et d'action pour que les choses changent et que les lieux de travail soient plus sûrs.

Les affiliés de l'ICEM sont invités à mettre sur pied une activité à cette date. Profitez par exemple de l'occasion pour sensibiliser votre communauté et votre syndicat à faire pression sur le gouvernement pour qu'il ratifie la convention 176 de l'OIT sur la sécurité et la santé dans les mines ou l'une ou l'autre des conventions de l'OIT qu'il n'a pas encore ratifiées, comme la convention 155 sur la sécurité et la santé des travailleurs, la convention 162 sur l'amiante, la convention 148 sur le milieu de travail, la convention 174 sur la prévention des accidents industriels majeurs, la convention 119 sur la protection des machines et la convention 136 sur le benzène. Seule une action directe provoquera le changement.