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Accroissement de l’unité des syndicats démocratiques mexicains contre la répression

15 septembre, 2011

Dans ses attendus de mai 2011, le Tribunal mexicain pour la Liberté d’Association a fait état de graves violations de la part du gouvernement mexicain de la liberté des travailleurs à former des syndicats et a dénoncé l’intensification du climat de violence à l’encontre des syndiqués.

En août, sur des fondements fallacieux, le gouvernement mexicain a ordonné la mise en détention du Secrétaire général Martin Esparza Flores ainsi que d’autres dirigeants du SME (Syndicat mexicain des électriciens). Les salariés du CAT, une organisation qui soutenait la syndicalisation chez Johnson Controls dans l’état de Puebla, ont été publiquement accusés de déstabilisation de cet état.

De plus, aucune solution équitable n’est encore intervenue dans le conflit impliquant le SNTMMSRM, dirigé par Napoleon Gomez et affilié à la FIOM et à l’ICEM. Ce mois d’août marquait le quatrième anniversaire du début des grèves à Sonora, Taxcoet et Sombrerete, sans qu’il y ait de réponse de la part des autorités : les conventions collectives ne sont pas reconnues et l’indépendance du syndicat n’est pas respectée.

La FIOM, l’ICEM, L’ITF et UNI, ensemble avec la Triple Alliance Syndicale Nationale et la CSI, se tiennent aux côtés des syndicats mexicains dans leur lutte, tel que l’ont montré les actions menées par les syndicats de par le monde durant la semaine d’action menée en février 2011, ainsi que la participation syndicale internationale lors des célébrations du 1er mai à Mexico.

Egalement en mai, la FIOM a organisé un atelier de planification qui a vu la participation de représentants de fédérations syndicales internationales et des syndicats démocratiques du Mexique et destiné à bâtir conjointement des programmes de structuration syndicale. En ce qui concerne la solidarité internationale, il a été convenu de concentrer le travail sur l’opposition au projet de loi PRI-PAN visant à une réforme régressive des législations du travail et au projet de loi sur la Sécurité nationale, qui sont tous les deux à l’ordre du jour de la session de septembre du parlement mexicain. Si ces réformes sont adoptées, l’emploi précaire sera légalisé, les « contrats de protection » (à l’avantage des employeurs) seront renforcés et il deviendra même encore plus difficile d’organiser des syndicats authentiques.

Au vu de cette perspective et compte tenu du fait que le gouvernement ait fait savoir son intention de faire lever pour le 15 septembre les occupations conduites par le SME à Zocalo ces sept derniers mois, les syndicats ont intensifié leurs actions et leurs alliances pour faire face à la nouvelle vague de répression.

Le 1er septembre, quatrième anniversaire de la prise de pouvoir de Felipe Calderón, une « Journée nationale d’Indignation » s’est tenue pour dénoncer les effets désastreux des politiques de son administration sur la classe ouvrière. Plus de 100 syndicats et 40.000 personnes ont pris part à cette journée. Un rassemblement a eu lieu devant la Chambre des Députés qui s’est ensuite rendu à Zocalo. Les participants ont exigé la fin des persécutions envers les syndicats indépendants et répété l’importance de bâtir un modèle soutenable de cohésion sociale où règnent équité, justice et démocratie.