10 août, 2022Le Syndicat des travailleurs de l'habillement et de la mode GAFWU, affilié à IndustriALL Global Union par le biais de Unions United, a remporté une bataille juridique de longue haleine contre SLAM Clothing Pvt. Ltd qui avait soumis à un lock-out puis renvoyé des travailleuses en utilisant des lettres contrefaites avec de fausses signatures.
Le 6 août, un tribunal du travail a ordonné la réintégration des 150 travailleuses licenciées illégalement par la direction, avec versement des arriérés de salaires et primes d'ancienneté.
La direction de SLAM Clothing, qui a une usine à Chennaï, avait procédé à un lock-out pour empêcher le personnel d'accéder aux ateliers après que le syndicat ait réclamé le versement d'arriérés de salaires. Plutôt que d'entamer le dialogue avec le syndicat ou de demander au gouvernement l'autorisation de fermer l'usine comme l'exige la loi, la direction a préféré bloquer l'accès du personnel à l'usine. Cela veut dire que l'usine a été fermée de manière unilatérale par la direction qui a aussi fabriqué de fausses lettres de démission en contrefaisant les signatures.
Le GAFWU a porté l'affaire du lock-out illégal devant le Commissaire au travail. Devant le refus de la direction de participer à la procédure de conciliation, aucun accord n'a pu être trouvé. C'est pourquoi le Commissaire au travail a soumis le cas à la juridiction du travail.
L'ordonnance du tribunal accordant le versement des arriérés de salaires va permettre au syndicat de les réclamer à SLAM Clothing.
Palani Bharathi, le secrétaire général du GAFWU, a déclaré :
"Désormais, notre combat ne peut que s'intensifier. Nous avons gagné une bataille devant les tribunaux, mais la direction, arrogante, qui a choisi d'être absente de toute la procédure, doit encore rendre compte de ses graves violations des droits des travailleurs."
"Nous saluons la victoire des travailleurs devant les tribunaux contre les tactiques antisyndicales de la direction de SLAM Clothing et nous espérons qu'elle servira de leçon à certains employeurs qui devraient savoir qu'on peut obtenir plus par la paix sociale en écoutant les revendications des travailleurs et en leur versant leurs salaires à temps,"
a déclaré Apoorva Kaiwar, la secrétaire régionale d'IndustriALL pour l'Asie du Sud.