14 novembre, 2019L'industrie minière représente plus de la moitié du produit intérieur brut (PIB) de la Mongolie. Et pourtant, les mesures de santé et de sécurité appliquées dans les mines du pays sont très insuffisantes.
Le 28 octobre, quelque 140 participants représentant les syndicats, les associations d'employeurs, le gouvernement, la société civile et le monde académique se sont réunis pour examiner comment mettre en œuvre la convention n° 176 de l'OIT sur la sécurité et la santé dans les mines (C176), lors d'une conférence organisée par l'affilié à IndustriALL, la Fédération syndicale des travailleurs de l'énergie, de la géologie et des mines de Mongolie (MEGM). Le président de la MEGM, Buyanjargal Khuyag, a souligné l'importance de l’application de la C176 :
« Bien que la convention ait été ratifiée et soit en vigueur depuis novembre 2015, la santé et la sécurité des mineurs ne se sont pas suffisamment améliorées. Il est mal aisé de déterminer si les lois et les règlements mongols sont conformes à la convention, c'est pourquoi nous devons instaurer d’urgence un dialogue social. »
Dans une présentation vidéo, Glen Mpufane, directeur chargé du secteur minier à IndustriALL, a souligné l'importance d'une « approche fondée sur les droits » en matière de sécurité et de santé au travail, indiquant :
« Les travailleurs ont le droit de refuser un travail dangereux; le droit de recevoir des informations et une formation sur les dangers qu’ils encourent et sur la façon de travailler en toute sécurité; le droit de signaler et d’être informés sur les accidents et les événements dangereux; et le droit de choisir des représentants de la sécurité et de la santé qui participent aux inspections et aux enquêtes. »
Les participants ont fait observer que la répartition des rôles entre le ministère du Travail et le ministère des Industries lourdes et des Mines n'est pas claire lorsqu'il s'agit de procéder à des inspections en matière de santé et de sécurité dans les mines, mais aussi que les représentants des travailleurs ne sont pas assez actifs pour soulever les problèmes au sein du Comité de la santé et de la sécurité.
Il a été proposé d'améliorer la qualité des statistiques gouvernementales relatives aux accidents industriels, de dispenser des formations sur la santé et la sécurité au travail dans une optique syndicale, et de changer la culture du groupe de « profit d'abord » à « la vie d'abord ».
La MEGM a soumis des propositions de mesures au Gouvernement de Mongolie sur la base des conclusions de la conférence pour lesquelles elle est en attente d’une réponse.