21 mars, 2013Le syndicat des mineurs de Namibie a négocié un ensemble de mesures concernant la réduction de personnel favorable à 276 travailleurs de la mine Rossing de Rio Tinto. La mine enregistre des pertes depuis un certain temps en raison de la baisse de la demande et du prix de l’uranium.
“Nous avons relevé la barre en Namibie pour faire face à la réduction, comme c’est le cas cette fois-ci chez Rossing” a dit le secrétaire général par intérim Jackie Karumbo. La direction de Rossing s’est engagée dans un exercice de réduction de personnel avec la participation du syndicat dans le cadre d’un processus transparent. Dès que les travailleurs ont compris que la proposition de réduction allait toucher près du quart de la main-d’œuvre et qu’il s’agissait d’une mesure en dernier ressort, la syndicat a pu négocier des mesures pour un règlement favorable qui amélioraient l’offre initiale faite aux travailleurs.
L’accord final dépasse les prescriptions minimales légales pour les réductions de personnel en Namibie qui stipulent seulement une indemnité de licenciement correspondant à une semaine de salaire par année de service. Les travailleurs victimes des réductions recevront trois semaines de salaire par année de service comme indemnité de licenciement, plus trois mois de salaire de préavis, un treizième chèque au prorata, la commutation des congés et une donation d’adieu. Les prestations d’aide médicale resteront en place pendant une période de quatre mois après la date de réduction.
En outre, les travailleurs victimes des suppressions de postes ont eu droit à trois mois de formation dans un collège technique local payés par l’entreprise pour améliorer leurs compétences, ce qui devrait les aider comme nous l’espérons à retrouver un emploi. Ils ont aussi le droit de rester dans les logements de l’entreprise pendant six mois ou recevront six mois d’allocation de logement s’ils choisissent de quitter immédiatement les lieux. Les travailleurs touchés par les réductions recevront deux mois de salaire pour les aider à déménager au moment de leur départ.
Un exercice de séparation volontaire a lieu actuellement chez Rossing, et le syndicat aide les travailleurs à bien comprendre les mesures qui s’appliquent à eux pour leur permettre de prendre une décision en toute connaissance de cause. MUN espère que cet exercice va réduire considérablement le nombre de travailleurs qui seront involontairement victimes des réductions.
Karumbo dit que MUN a appris des leçons de grande valeur pour la négociation des réductions de personnel. “Nous ne préconisons pas des réductions, mais on ne peut pas refuser d’admettre que des réductions ont lieu dans des moments difficiles. En tant que syndicat, nous devons prendre des initiatives et négocier des politiques appropriées de réduction dans les entreprises quand les conditions sont encore bonnes. Les entreprises doivent mettre des fonds de côté pour répondre à la gestion des risques quand le temps vient où l’entreprise doit réaliser des économies, tout en espérant que cela n’arrivera jamais, mais que dans le cas contraire, on puisse alléger la charge qui pèse sur les travailleurs”.