7 mars, 2013Le groupe de travail sur l’égalité des chances de IndustriALL Europe s’est réuni le 27 février 2013 à Francfort, à l’invitation de IG Metall.
Des femmes venues d’Autriche, de France, d'Allemagne, de Suède, de Slovénie, de Belgique, de Suisse, de Finlande, de Norvège, d'Espagne, de Roumanie et des Pays-Bas ont assisté à la réunion. Le groupe se réunissait pour la première fois avec une telle représentation. La réunion avait pour objet de désigner une nouvelle présidente et de définir un programme de travail.
Les femmes ont fait état d'une manière générale de leurs préoccupations. Il y a eu presque toujours un accord sur les thèmes – la crise, l'emploi précaire chez les femmes, le travail à temps partiel, le nombre trop faible de femmes à des postes de haute direction, les écarts salariaux entre hommes et femmes, les perspectives de carrière des femmes, la manière de combiner le travail et la vie familiale, les questions de santé relatives au sexe, les accords sur l'égalité, l'égalité des chances pour le développement des compétences des femmes, la pauvreté.
La crise en Europe se poursuit sans que l’on puisse en voir le bout. Les premiers à perdre leur emploi sont les femmes et les jeunes, et ce sont le plus souvent des emplois sans qualification qui disparaissent. Bien que la crise soit plus réelle et plus grave dans le sud de l’Europe, les économies sont également touchées au Nord – quand les commandes venues du Sud se raréfient, les usines ferment et les travailleuses et travailleurs se retrouvent sans emploi. La crise est à l’origine de nombreuses coupes dans les budgets prévus pour améliorer l'égalité. Cette situation a été ressentie violemment en Espagne où l'égalité entre femmes et hommes avait fait de grands progrès avant la crise, alors que maintenant la situation est retombées aux niveaux d’avant la crise.
Une bonne pratique de direction est donnée par le syndicat finlandais Pro, un syndicat d'employé(e)s qui recrute des membres dans l'industrie. L'effectif du syndicat est composé de 55 pour cent de femmes et de 45 pour cent d'hommes. Le conseil de gestion a établi la parité entre femmes et hommes.
Les écarts salariaux entre femmes et hommes se propagent dans tous les secteurs. Ils ont tendance à commencer en début de carrière, pour s'accentuer ensuite rapidement. L'opinion a prévalu qu’en encourageant les hommes à rester à la maison pour assumer une part des responsabilités familiales, cela aurait un effet positif sur l'égalité. Malgré les efforts accomplis depuis de nombreuses années, la plupart des délégués du personnel sont encore les hommes, comme du reste la plupart des contremaîtres. Et les facteurs qui empêchent les femmes d'accéder aux postes les plus élevés sont toujours présents.
Le groupe a décidé d'établir un programme de travail à trois niveaux – égalité salariale, combiner le travail et la vie familiale, participation. Ces trois sujets couvrent toutes sortes de thèmes comme la pauvreté, l'emploi précaire, la formation, les retraites, le temps de travail, les questions statutaires, la parité entre femmes et hommes, les quotas et les femmes aux postes de direction.
La décision a été prise de nommer une coprésidence pour le groupe, avec Fabienne Kühn (UNIA Suisse) et Montserrat Lopez (FITAG-UGT Espagne) partageant la présidence.