21 juillet, 2016Le réseau des syndicats d’Akzo Nobel en Amérique latine utilise son fort pouvoir d’influence pour insister afin d’obtenir pour les travailleurs et travailleuses de l’usine colombienne de l’entreprise le droit de former un syndicat.
Le réseau, qui sert de référence, se réunit chaque année et communique régulièrement. La dernière réunion a regroupé IndustriALL et des syndicats du Brésil, d’Argentine, du Mexique, d’Uruguay et de Colombie et a proposé une session de dialogue social avec la haute direction d’Akzo Nobel à l’usine de Mauá, São Paulo. Le réseau a souligné les problématiques de chaque pays et une priorité clé a été définie visant à assurer que les travailleurs et travailleuses de Colombie puissent librement former un syndicat et rejoindre le réseau.
Comme suite à cette revendication, le Directeur des Ressources humaines d’Akzo Nobel pour la Colombie, l’Équateur, le Chili et le Pérou, Carlos Toro, a rencontré les coordinateurs du réseau, IndustriALL Global Union et le syndicat colombien USTI ce 19 juillet à Medellin, en Colombie.
Lors de cette réunion constructive, M. Carlos Toro a déclaré à la délégation syndicale que la porte de la direction était toujours ouverte pour recevoir les plaintes des travailleurs, que ceux-ci avaient répondu positivement lors d’une récente étude sur la satisfaction au travail et qu’il existait une procédure à l’intérieur de l’usine en vertu de laquelle un représentant des travailleurs désigné par rotation pouvait s’adresser à la direction à propos des problématiques liées à l’emploi.
Le message de l’entreprise est “pourquoi des étrangers devraient-ils venir dans notre usine pour y former un syndicat alors que nos travailleurs n’en veulent pas”. Ce à quoi la réponse syndicale a été que la revendication est simplement de donner aux travailleurs de l’usine la liberté de choisir s’ils veulent ou pas former un syndicat, en conformité avec le code de conduite de l’entreprise.
Le représentant de l’affilié d’IndustriALL USTI a informé le Dr Toro que les travailleurs d’Akzo Nobel de son usine colombienne disent craindre la réaction de la direction face à la création d’un syndicat mais que celle-ci est nécessaire.
Sergio Carasso, coordinateur du réseau, a expliqué la proposition syndicale qui est de tenir une première réunion dans l’usine avec IndustriALL, l’USTI et la direction de l’usine. L’étape suivante serait de rencontrer les travailleurs et d’établir bien clairement qu’il n’y aurait pas de représailles de la direction à la formation d’un syndicat. Le Dr Toro a accepté de répondre à la proposition dans les 45 jours.
Tom Grinter, responsable d’IndustriALL pour l’industrie et la recherche a indiqué :
“Nous devons cette occasion de lancer le processus de syndicalisation des travailleurs et travailleuses d’Akzo Nobel en Colombie à la force de notre affilié brésilien et à des années de bon travail mené par le réseau régional. Nous sommes déterminés à imposer à Akzo Nobel son propre code de conduite et à créer l’espace requis pour syndiquer en dehors toutes menaces ou représailles au sein de cette usine."