6 janvier, 2016Environ 68 dirigeantes et femmes membres des affiliés de IndustriALL Global Union dans les industries du textile, de la confection et des mines au Myanmar ont été formées pour obtenir des compétences en matière de renforcement des équipes de travailleuses et des directions.
En partenariat avec IndustriALL, l'Organisation internationale du Travail (OIT) et la Fondation Friedrich-Ebert (FES), la Confédération des syndicats du Myanmar (CTUM) a organisé cette formation à Yangon et Sagaing, respectivement les 15-16 et les 18-19 décembre 2015.
Les ateliers étaient destinés à accroître la sensibilisation et à améliorer la participation des femmes aux postes de direction et de prise de décision, ainsi que d'approfondir la compréhension des participantes aux concepts et principes propres aux postes de direction. Les participantes ont également pris connaissance des compétences de base en matière de communication, ainsi que la manière de faciliter les rencontres et les discussions de groupe.
Lors d’une session de partage des connaissances et des discussions de groupe, la plupart des participantes ont dit avoir pu, pour la première fois, partager leur situation en tant que femmes et travailleuses. Elles ont soulevé des questions telles que les risques pour la santé sur le lieu de travail, les horaires de travail et les bas salaires. Elles ont également dit qu’en plus de leur emploi rémunéré, elles doivent encore accomplir toutes les tâches ménagères et prendre soin des enfants et des personnes âgées, ce qui les empêche souvent de participer activement aux activités syndicales et d’occuper des postes de direction.
Le harcèlement sexuel, l'invisibilité et les charges multiples sont certaines des préoccupations qui ont été discutées et pour lesquelles les participantes n’avaient pas conscience. Les femmes ont exprimé leur volonté de mieux connaître ces problèmes.
IndustriALL a présenté un plaidoyer pour les femmes, notamment en ce qui concerne les quotas de femmes et la protection de la maternité. L’OIT a donné des explications sur les normes et instruments fondamentaux s’appliquant aux travailleurs et travailleuses.
Les participantes ont formulé des plans d'action destinés à accroître la participation des femmes dans les syndicats et aux postes de direction par la création de comités de femmes répondant aux besoins et par la solidarité avec d’autres travailleuses pour améliorer et répondre aux questions et préoccupations propres aux femmes.