1 octobre, 2015Ce 22 septembre, huit grandes marques de vêtements ont transmis une lettre conjointe au gouvernement mexicain l’incitant à satisfaire à la demande de l’OIT visant à des réformes au niveau de la Législation fédérale du Travail du pays afin d’assurer un plus grand respect des droits des travailleurs en matière de liberté syndicale et de négociation collective.
Le courrier de ces marques pointe spécifiquement le problème des contrats de protection qui “autorisent l’enregistrement de conventions collectives conclues par des syndicats qui ne peuvent pas démontrer le soutien d’une majorité des travailleurs qu’ils sont censés représenter par le biais de processus électoraux démocratiques.” Il note que de nombreux travailleurs mexicains n’ont toujours pas accès à des exemplaires de ces conventions.
Les signataires de ce courrier conjoint comprennent : le Groupe Adidas, American Eagle Outfitters, New Balance, Nike, Patagonia, Puma, PVH et la société Disney.
La lettre est une initiative du Comité pour le Mexique qui regroupe diverses parties prenantes, dont IndustriALL Global Union.
Le Mexique est de plus en plus sous pression de la part de gouvernements, de syndicats démocratiques et de l’OIT pour mettre en œuvre des mesures concrètes afin de garantir que les travailleurs puissent exercer leur droit à être représentés par le syndicat de leur libre choix et à négocier collectivement,
indique le Secrétaire général adjoint d’IndustriALL Fernando Lopes.
Nous félicitons ces marques pour s’être jointes à cet appel à la liberté syndicale au Mexique.
Selon Lopes, au cours des dernières années, le Comité pour le Mexique a soupesé la question de savoir ce que les marques pouvaient faire par rapport au problème que représentent les contrats de protection et autres barrières à la liberté syndicale au sein des usines de leurs fournisseurs mexicains. Aux côtés d’IndustriALL, le Comité comprend un certain nombre de marques de vêtements et de sport américaines et européennes, la Fair Labor Association et le Réseau MSN (Maquila Solidarity Network).
La lettre conjointe exprime également l’espoir que le Mexique prenne des mesures concrètes pour s’assurer que les réformes positives apportées à la Législation fédérale du Travail en 2012 soient pleinement appliquées au niveau local. Celles-ci comprenaient des exigences par rapport à une plus grande transparence de la négociation des conventions collectives de travail, des statuts et accréditations des syndicats ainsi que la révision urgente de dispositions de conventions collective qui permettent la mise à pied de travailleurs qui sont exclus ou démissionnent volontairement d’un syndicat non-représentatif.
La lettre exprime encore le soutien des marques à la ratification par le Mexique de la Convention 98 de l’OIT sur le droit de se syndiquer et de négocier collectivement.