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Vague de grèves et accords dans l'industrie automobile au Brésil

3 octobre, 2008Dans les grandes usines de l'industrie automobile brésilienne, les travailleurs ont fait grève en septembre pour appuyer leurs revendications salariales.

BRÉSIL: Le personnel de production de l'usine Volkswagen-Audi dans la ville de Curitiba a déclenché le 1er septembre une grève d'une semaine. Une autre grève a débuté le même jour dans les usines Volvo et Renault/Nissan de la même ville.

Au cours de la semaine, des grèves de 24 heures ont éclaté chez Ford, General Motors, Toyota, Mercedes Benz et Scania dans des villes à l'intérieur de l'État de Sao Paulo.

Les premiers salariés qui réussirent à obtenir un accord furent ceux de Volvo le 4 septembre, et de Renault/Nissan le 5 septembre. Les syndicats ont accepté une augmentation réelle des salaires de 2,66 pour cent, plus 7,15 pour cent pour compenser la hausse de l'indice national des prix à la consommation (INPC) au cours des douze derniers mois, soit une augmentation totale de 10 pour cent. La négociation a aussi permis d'obtenir un versement d'une somme forfaitaire de 1.500 R$ (environ 863 USD).

Pendant ce temps, l'action revendicative se poursuivait chez VW-Audi à Curitiba où les salariés demandaient 12 pour cent d'augmentation. Ils mirent fin à la grève le 9 septembre après avoir accepté une hausse salariale de 11 pour cent à partir de novembre (3,6 pour cent de hausse réelle, plus 7,15 pour cent pour rattraper l'inflation). Les salariés ont aussi négocié un versement forfaitaire de 2.000 R$ (environ 1.150 USD).

Les grèves ont forcé les entreprises à améliorer leurs propositions, qui étaient à l'origine d'un niveau très bas. La hausse des salaires réels à laquelle s'ajoute une augmentation liée à l'inflation et le versement d'une somme forfaitaire, représente une grande victoire pour les métallurgistes. "C'est pourquoi nous disons que cela vaut la peine d'engager le combat. Nous allons maintenant nous préparer pour la prochaine série de négociations salariales, en octobre pour les pièces détachées d'automobile et en décembre pour le travail des métaux et les machines", a déclaré Sergio Butka, Président du syndicat des métallurgistes de Curitiba et de Força Sindical dans l'État de Paraná.

ABC -- les centres de l'industrie automobile

La Fédération des syndicats de métallurgistes CUT-SP est parvenue le 6 septembre à conclure un accord satisfaisant pour tous les travailleurs de l'automobile dans l'État. Le syndicat des métallurgistes ABC, qui représente les salariés des grands centres de l'industrie automobile du pays, a menacé de lancer un ordre de grève. Mais ce n'a pas été nécessaire, les salariés acceptant la proposition patronale deux jours avant la date de déclenchement de la grève. Le syndicat Taubaté a aussi accepté la proposition après avoir fait cesser la production dans les usines Volkswagen et Ford.

L'accord obtenu par la fédération de São Paulo porte sur une hausse salariale de 11,01 pour cent (3,6 pour cent d'augmentation réelle plus 7,15 pour cent pour rattraper l'inflation) pour les salaires jusqu'à 7,500 R$ au maximum.

Les salaires supérieurs à 7.500 R$ bénéficient d'une augmentation de 7,15 pour cent qui couvre l'inflation plus un montant forfaitaire de 289,30 R$. Le salaire minimum pour le secteur est ajusté et passe de 1.110 R$ à 1.250 R$, soit une hausse de 12,6 pour cent.

De même, les salariés de l'automobile membres de ABC et de Taubaté ont reçu le 22 septembre une prime forfaitaire de 1.450 R$ (845 USD). Avec ce versement, l'augmentation salariale est de cinq pour cent, une victoire historique pour le syndicat.

Sergio Nobre, Président du syndicat des métallurgistes ABC, affilié à CNN/CUT, a déclaré après 18 heures de réunions qu'un accord "d'un montant significatif" avait été conclu. Il a ajouté que la croissance enregistrée dans l'industrie automobile au cours des dernières années a créé les conditions qui ont permis aux salariés de chercher à obtenir ces augmentations salariales.