29 juin, 2010Les syndicats d'Amérique du Nord s'unissent pour mettre au point une stratégie de solidarité avec les syndicats qui se battent pour leur autonomie au Mexique.
AMÉRIQUE DU NORD: Un tout premier forum tri-national ayant pour objet d'unir les syndicats qui se battent pour leur autonomie démocratique au Mexique, aux États-Unis et au Canada s'est tenu le 20 juin à Toronto, Canada. Environ 120 syndicalistes, représentants d'ONG et militants de la société civile canadienne se sont rassemblés pour une conférence d'un jour sur le thème "Établissement de la solidarité avec le mouvement syndical démocratique au Mexique".
Comme l'a rappelé Dave Coles, Président du syndicat des travailleurs des communications, de l'énergie, du papier (CEP) du Canada, la réunion a permis de réunir des responsables syndicaux du Mexique qui n'auraient jamais eu la possibilité de réaliser une telle rencontre sur le territoire mexicain. Ces dirigeants incluaient Napoleón Gómez Urrutia, le président en exil du syndicat national des mineurs, des métallurgistes et des industries connexes (SNTMMSRM), Martín Esparza Flores du syndicat mexicain des travailleurs de l'électricité (SME), Francisco Hernández Juárez du syndicat mexicain des travailleurs du téléphone (SME) et d'autres responsables mentionnés ci-dessous.
La conférence a permis d'entendre les exposés de deux avocats spécialisés dans les questions syndicales au Mexique. Ils ont parlé des obstacles institutionnels juridiques et politiques au mouvement syndical libre et démocratique au Mexique, et ont également donné des précisions sur les contrats de protection, redoutables mais courants, qui constituent des entraves aux véritables droits syndicaux.
Un thème central tout au long de la conférence portait sur les effets préjudiciables toujours présents de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) vieux déjà de seize ans et conclu entre le Canada, le Mexique et les États-Unis.
Ben Davis du Centre de solidarité des États-Unis a fourni plusieurs exemples édifiants sur la manière dont le SNTMMSRM, ou Los Mineros, continue de syndiquer travailleurs et travailleuses malgré l'interdiction déclarée du gouvernement mexicain. Il a également souligné le travail accompli aux États-Unis au niveau fédéral pour faire pression sur le gouvernement Obama afin qu'il adopte une position plus ferme contre la répression dont les syndicats mexicains sont l'objet. Et au niveau mondial, Davis a parlé du travail accompli à l'OIT sur la question des contrats de protection, ainsi que sur la pression exercée sur les actionnaires institutionnels contre Grupo México, la principale entreprise à laquelle Los Mineros à affaire.
Jorge Robles du Front authentique des travailleurs mexicains (FAT) a traité des lacunes dans la réforme de la législation du travail en cours au Mexique, tandis qu'Alberto Espinosa Rocha, secrétaire général du syndicat national des travailleurs de General Tire/Continental (SNTGTM), a parlé des effets préjudiciables de l'accord de libre-échange.
Espinosa a dit que l'ALÉNA a eu des "conséquences funestes pour le Mexique" avec une érosion des salaires et des avantages qui auparavant étaient bons. Selon lui, tant dans l'industrie des pneus que dans celle des pièces d'automobile, "dès le début, les employeurs ont démis d'année en année les travailleurs et les travailleuses de leurs droits contractuels".
Espinosa avait été licencié en 2003 pour entrave à l'ordre du jour de General Tire au cours des négociations collectives, mais il est resté un militant syndical pendant les trois années durant lesquelles il n'a pas été employé dans l'entreprise. Il a été réintégré en 2006 comme mécanicien d'entretien, et il a été élu en 2008 secrétaire général du SNTGTM.
À la fin de la conférence, les délégué(e)s ont établi un plan stratégique qui comprend l'insertion de protections strictes des travailleurs et des travailleuses dans l'ALÉNA, la poursuite des travaux entrepris dans le domaine des contrats de protection mexicain, les actions de solidarité et les campagnes concernant les luttes ouvrières au Mexique.
La conférence était parrainée par plusieurs syndicats nord-américains, la FIOM, la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses (ICEM), et Union Network International (UNI).
Comme l'a rappelé Dave Coles, Président du syndicat des travailleurs des communications, de l'énergie, du papier (CEP) du Canada, la réunion a permis de réunir des responsables syndicaux du Mexique qui n'auraient jamais eu la possibilité de réaliser une telle rencontre sur le territoire mexicain. Ces dirigeants incluaient Napoleón Gómez Urrutia, le président en exil du syndicat national des mineurs, des métallurgistes et des industries connexes (SNTMMSRM), Martín Esparza Flores du syndicat mexicain des travailleurs de l'électricité (SME), Francisco Hernández Juárez du syndicat mexicain des travailleurs du téléphone (SME) et d'autres responsables mentionnés ci-dessous.
La conférence a permis d'entendre les exposés de deux avocats spécialisés dans les questions syndicales au Mexique. Ils ont parlé des obstacles institutionnels juridiques et politiques au mouvement syndical libre et démocratique au Mexique, et ont également donné des précisions sur les contrats de protection, redoutables mais courants, qui constituent des entraves aux véritables droits syndicaux.
Un thème central tout au long de la conférence portait sur les effets préjudiciables toujours présents de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) vieux déjà de seize ans et conclu entre le Canada, le Mexique et les États-Unis.
Ben Davis du Centre de solidarité des États-Unis a fourni plusieurs exemples édifiants sur la manière dont le SNTMMSRM, ou Los Mineros, continue de syndiquer travailleurs et travailleuses malgré l'interdiction déclarée du gouvernement mexicain. Il a également souligné le travail accompli aux États-Unis au niveau fédéral pour faire pression sur le gouvernement Obama afin qu'il adopte une position plus ferme contre la répression dont les syndicats mexicains sont l'objet. Et au niveau mondial, Davis a parlé du travail accompli à l'OIT sur la question des contrats de protection, ainsi que sur la pression exercée sur les actionnaires institutionnels contre Grupo México, la principale entreprise à laquelle Los Mineros à affaire.
Jorge Robles du Front authentique des travailleurs mexicains (FAT) a traité des lacunes dans la réforme de la législation du travail en cours au Mexique, tandis qu'Alberto Espinosa Rocha, secrétaire général du syndicat national des travailleurs de General Tire/Continental (SNTGTM), a parlé des effets préjudiciables de l'accord de libre-échange.
Espinosa a dit que l'ALÉNA a eu des "conséquences funestes pour le Mexique" avec une érosion des salaires et des avantages qui auparavant étaient bons. Selon lui, tant dans l'industrie des pneus que dans celle des pièces d'automobile, "dès le début, les employeurs ont démis d'année en année les travailleurs et les travailleuses de leurs droits contractuels".
Espinosa avait été licencié en 2003 pour entrave à l'ordre du jour de General Tire au cours des négociations collectives, mais il est resté un militant syndical pendant les trois années durant lesquelles il n'a pas été employé dans l'entreprise. Il a été réintégré en 2006 comme mécanicien d'entretien, et il a été élu en 2008 secrétaire général du SNTGTM.
À la fin de la conférence, les délégué(e)s ont établi un plan stratégique qui comprend l'insertion de protections strictes des travailleurs et des travailleuses dans l'ALÉNA, la poursuite des travaux entrepris dans le domaine des contrats de protection mexicain, les actions de solidarité et les campagnes concernant les luttes ouvrières au Mexique.
La conférence était parrainée par plusieurs syndicats nord-américains, la FIOM, la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses (ICEM), et Union Network International (UNI).