2 juin, 2010Les contraintes au travail chez Foxconn, le plus grand fabricant mondial de composants électroniques et fournisseur principal d'Apple, ont amené des travailleurs et des travailleuses à se suicider. Au lieu de chercher à améliorer les conditions de travail, l'entreprise a fait promettre au personnel de production à ne pas se faire du mal.
CHINE: Les conditions de travail désespérantes, la durée du travail excessive et les bas salaires ont amené douze membres du personnel de Foxconn à Shenzhen, Chine, à tenter de se suicider, dix d'entre eux sont morts. L'entreprise taiwanaise Foxconn, fournisseur principal d'Apple, produit massivement du matériel électronique et notamment des iPhones et des iPads. Foxconn emploie environ 800.000 travailleurs et travailleuses dans ses 20 usines en Chine. L'entreprise fournit également du matériel à d'autres entreprises comme Dell, Hewlett-Packard et Nokia.
Face à ces actes désespérés de membres de son personnel, au lieu de prendre des mesures immédiates pour améliorer les conditions de travail, Foxconn a traité les travailleurs et les travailleuses comme étant la cause du problème. L'entreprise a installé des filets le long des murs de l'usine et forcé les membres du personnel à signer un contrat dans lequel ils s'engagent à ne pas se suicider. Un directeur de Foxconn a même suggéré que des gens se suicidaient pour avoir accès à l'indemnisation offerte par l'entreprise aux familles des victimes. Dès que des rapports sur les suicides ont été repris par la presse du monde entier, l'entreprise a promis d'augmenter les salaires de 20 pour cent en moyenne, mais cette promesse ne s'est pas encore traduite dans les faits. Foxconn paie son personnel le salaire minimum mensuel d'environ 140 USD ce qui force les travailleurs et les travailleuses à faire de nombreuses heures supplémentaires pour gagner davantage.
Les suicides chez Foxconn appellent l'attention sur les pressions énormes placées sur le personnel des chaînes d'approvisionnement dans l'électronique où la durée trop longue du travail, les volumes élevés de production et les bas salaires ont des conséquences néfastes sur la santé des travailleurs et des travailleuses. Beaucoup de pressions découlent des pratiques en vigueur chez les acheteurs de marques comme Nokia, Sony et Hewlett Packard qui baissent leurs prix et exigent des délais de livraison toujours plus courts.
"S'il est bon de voir que des entreprises comme Nokia commencent à exprimer en public des préoccupations au sujet des suicides chez Foxconn, elles doivent prendre des mesures concrètes pour changer les conditions de production dans la chaîne d'approvisionnement de matériel électronique pour protéger la main-d'œuvre", a déclaré Jyrki Raina, secrétaire général de la FIOM. "La FIOM poursuivra le dialogue avec les grandes entreprises d'électronique sur la façon d'améliorer les conditions de travail".
La FIOM travaille avec d'autres syndicats et des ONG à travers le réseau GoodElectronics (http://www.goodelectronics.org/) pour demander la reconnaissance des droits de la personne et une production viable dans l'ensemble des chaînes d'approvisionnement de l'électronique. La FIOM appuie la déclaration faite par GoodElectronics qui demande à Foxconn et à sa clientèle de mener une enquête sur la série de suicides et de s'attaquer aux causes profondes. Le texte intégral de la déclaration se trouve ici.
LabourStat, une agence de presse en ligne au service du mouvement syndical international, qui collecte et diffuse des informations, a lancé une campagne de soutien aux travailleurs et aux travailleuses de Foxconn. Pour protester contre l'entreprise, ouvrir la page de LabourStart.
Face à ces actes désespérés de membres de son personnel, au lieu de prendre des mesures immédiates pour améliorer les conditions de travail, Foxconn a traité les travailleurs et les travailleuses comme étant la cause du problème. L'entreprise a installé des filets le long des murs de l'usine et forcé les membres du personnel à signer un contrat dans lequel ils s'engagent à ne pas se suicider. Un directeur de Foxconn a même suggéré que des gens se suicidaient pour avoir accès à l'indemnisation offerte par l'entreprise aux familles des victimes. Dès que des rapports sur les suicides ont été repris par la presse du monde entier, l'entreprise a promis d'augmenter les salaires de 20 pour cent en moyenne, mais cette promesse ne s'est pas encore traduite dans les faits. Foxconn paie son personnel le salaire minimum mensuel d'environ 140 USD ce qui force les travailleurs et les travailleuses à faire de nombreuses heures supplémentaires pour gagner davantage.
Les suicides chez Foxconn appellent l'attention sur les pressions énormes placées sur le personnel des chaînes d'approvisionnement dans l'électronique où la durée trop longue du travail, les volumes élevés de production et les bas salaires ont des conséquences néfastes sur la santé des travailleurs et des travailleuses. Beaucoup de pressions découlent des pratiques en vigueur chez les acheteurs de marques comme Nokia, Sony et Hewlett Packard qui baissent leurs prix et exigent des délais de livraison toujours plus courts.
"S'il est bon de voir que des entreprises comme Nokia commencent à exprimer en public des préoccupations au sujet des suicides chez Foxconn, elles doivent prendre des mesures concrètes pour changer les conditions de production dans la chaîne d'approvisionnement de matériel électronique pour protéger la main-d'œuvre", a déclaré Jyrki Raina, secrétaire général de la FIOM. "La FIOM poursuivra le dialogue avec les grandes entreprises d'électronique sur la façon d'améliorer les conditions de travail".
La FIOM travaille avec d'autres syndicats et des ONG à travers le réseau GoodElectronics (http://www.goodelectronics.org/) pour demander la reconnaissance des droits de la personne et une production viable dans l'ensemble des chaînes d'approvisionnement de l'électronique. La FIOM appuie la déclaration faite par GoodElectronics qui demande à Foxconn et à sa clientèle de mener une enquête sur la série de suicides et de s'attaquer aux causes profondes. Le texte intégral de la déclaration se trouve ici.
LabourStat, une agence de presse en ligne au service du mouvement syndical international, qui collecte et diffuse des informations, a lancé une campagne de soutien aux travailleurs et aux travailleuses de Foxconn. Pour protester contre l'entreprise, ouvrir la page de LabourStart.