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Soutien des affiliés de la FIOM à la campagne de l'AWU contre Rio Tinto/Alcan

26 mars, 2011Le géant minier Rio Tinto ressent la pression exercée par les syndicats mondiaux qui exigent de l'entreprise le respect des droits du travail et des normes internationales.

AUSTRALIE: Les infractions aux droits du travail dans les installations de Rio Tinto/Alcan en Australie ont attiré l'attention internationale et obtenu le soutien de l'affilié de la FIOM, le syndicat australien des travailleurs (AWU) qui se bat contre l'entreprise pour obtenir des salaires justes, une amélioration des normes de santé et de sécurité et le droit des travailleurs et travailleuses de se syndiquer.

La campagne de syndicalisation de l'AWU dans les installations de Rio Tinto/Alcan en Tasmanie et dans le Queensland fait face à une résistance acharnée de la direction, malgré des pressions exercées en Australie et à l'étranger pour demander à l'entreprise de respecter les droits du travail reconnus au plan international.

La liste des infractions à la fonderie d'aluminium Bell Bay en Tasmanie, Australie, concerne:

  • des rapports selon lesquels des salariés embauchés localement ont fait l'objet de harcèlement et de mesures d'intimidation pour avoir tenté de constituer un syndicat;
  • des salaires beaucoup moins élevés que ceux versés à leurs homologues dans d'autres parties de l'Australie, et qui dans certains cas vont au delà de 20.000 AUD,
  • le refus donné à l'AWU de rencontrer des travailleurs et travailleuses qui s'inquiètent des questions de santé et de sécurité au travail.

Le 22 mars, une nouvelle campagne nationale télévisée a été lancée en Tasmanie par le secrétaire national de l'AWU, Paul Howes, pour appeler l'attention sur l'attitude discriminatoire du géant mondial Rio Tinto à l'encontre de sa main-d'œuvre en Tasmanie. Cette publicité qui passe à la télévision de Tasmanie et au niveau national sur Sky News pendant encore deux semaines, a d'abord été présentée dans des réunions de la main-d'œuvre de Rio Tinto à Bell Bay en Tasmanie au cours d'une tournée de trois jours de Howes sur des lieux de travail en Tasmanie.

La FIOM et les syndicats de Rio Tinto/Alcan au Brésil, en France, en Afrique du Sud, au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Zimbabwe ont envoyé des lettres au directeur général de l'entreprise, Tom Albanese, en demandant que l'entreprise reconnaisse les normes internationales du travail.
"Nous vous demandons d'intervenir immédiatement pour faire en sorte que ces travailleurs et travailleuses soient autorisés à constituer un syndicat, sans subir de mesures d'intimidation de la direction, et puissent négocier une convention collective s'ils le souhaitent. Ces droits sont clairement énoncés dans les conventions de l'Organisation internationale du Travail", a déclaré Jyrki Raina, secrétaire général de la FIOM, dans une lettre adressée à Albanese.