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Publication de l'étude 2006 sur les infractions aux droits syndicaux

26 septembre, 2007Le rapport de la CSI dénonce avec documents à l'appui les meurtres, la violence et les mesures d'intimidation contre des syndicalistes dans le monde.

MONDE : Au total, 144 syndicalistes ont été assassinés en assurant la défense des droits des travailleurs/euses en 2006, tandis que plus de 800 ont été roués de coups ou torturés, selon l'étude annuelle sur les infractions aux droits syndicaux, publiée par la Confédération syndicale internationale. Le rapport de 379 pages dénonce avec documents à l'appui près de 5.000 arrestations et plus de 8.000 licenciements de travailleurs/euses en raison de leurs activités syndicales. Il examine également 484 nouveaux cas de syndicalistes maintenus en prison par des gouvernements. Le rapport rend compte de licenciements en masse, de violences physiques, de détentions et de menaces contre des travailleurs/euses et leurs familles dans des pays de chaque région du monde.

Des dictatures et des gouvernements autoritaires dans des pays comme la Biélorussie, la Birmanie, la Chine, Cuba, la Guinée équatoriale, l'Iran, la Corée du Nord et plusieurs États du Golfe, maintiennent l'interdiction des syndicats indépendants, avec plus de 100 travailleurs chinois détenus dans des conditions épouvantables dans des prisons et des camps de travail forcé.

L'étude signale également l'hostilité de plus ne plus courante de certains gouvernements à l'égard des droits fondamentaux des travailleurs/euses dans plusieurs pays industrialisés, notamment en Australie, où la législation décrétée par le gouvernement et appelée de manière trompeuse "WorkChoices" (choix de travail) prive la main-d'œuvre de toute une série de droits et d'avantages, et impose des restrictions considérables à l'activité syndicale qui s'accompagnent de lourdes amendes pour les simples travailleurs/euses et les syndicats officiels. Aux États-Unis, une décision du National Labour Relations Board (Bureau des relations du travail) prive des millions de personnes du droit de se syndiquer.

Les activités antisyndicales d'un certain nombre d'entreprises multinationales, notamment des contrevenants à répétition comme les filiales et les fournisseurs de Coca Cola, comme Wal-Mart, Goodyear, Nestlé et Bouygues sont sous le feu des projecteurs.

Les travailleuses en particulier continuent de faire face à la répression, notamment en raison de l'exploitation d'une main-d'œuvre en grande partie féminine dans les zones franches d'exportation en Asie, en Afrique et en Amérique latine, avec de nombreux cas de licenciements et de refus catégorique des employeurs de reconnaître les droits les plus fondamentaux de leurs salariés.

Le rapport est disponible en quatre langues -- français, anglais, espagnol et allemand -- sous forme de document imprimé ou en ligne: http://survey07.ituc-csi.org/.