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Parution du rapport mondial 2007 de la CSI sur les infractions aux droits syndicaux

20 novembre, 2008Dans le monde entier, 91 syndicalistes ont été assassinés pour avoir défendu les droits des travailleurs/euses, et des cas graves de harcèlement et d'intimidation systématiques ont été signalés dans 63 pays.

BELGIQUE: Le rapport annuel de la Confédération syndicale internationale sur les infractions aux droits syndicaux révèle un nombre scandaleux de menaces à l'encontre des syndicats, de lois antisyndicales, de cas d'intimidation et de violences contre des représentants des travailleurs/euses, et une augmentation de l'emploi précaire en 2007.

L'étude, qui couvre les infractions aux droits des travailleurs/euses dans 138 pays, fait état d'un certain nombre de tendances inquiétantes, notamment la collusion entre certains gouvernements et employeurs pour priver les travailleuses et les travailleurs de leurs droits légitimes d'adhésion et de représentation syndicales.

Selon le rapport, 73 syndicalistes ont été envoyés en prison en 2007 et de nouvelles mesures juridiques et administratives pour restreindre les activités syndicales -- en infraction aux conventions de l'Organisation internationale du Travail -- ont été introduites dans 15 pays.

En Afrique, le patronat a recours dans plusieurs pays à une législation du travail défectueuse pour inciter et encourager des scissions dans les syndicats et créer des groupes contrôlés par le patronat pour supplanter une représentation légitime de la main-d'œuvre. Des restrictions aux activités syndicales légitimes se poursuivent également dans plusieurs pays industrialisés, en particulier avec la privation des salariés du secteur public de leurs droits syndicaux.

L'étude a également mis en évidence une évolution alarmante qui se répète tout au long du rapport et qui concerne de très nombreuses décisions prises par des multinationales et des employeurs -- souvent facilitées par des dispositions législatives -- pour remplacer des emplois à temps plein et des emplois permanents par des emplois précaires, en obligeant la main-d'œuvre à accepter des emplois temporaires, occasionnels et à temps partiel, qui provoquent une réduction des revenus, l'abandon de la sécurité de l'emploi, et qui laissent les salariés vulnérables à un traitement injuste et injustifié, y compris au risque de perdre leurs moyens de subsistance avec peu ou pas de préavis et sans aucune indemnisation. Beaucoup d'entreprises ont évolué dans ce sens en remplaçant la main-d'œuvre régulière par des "contrat de travail à durée déterminée", et en évitant ainsi d'assumer les responsabilités patronales qui auraient dû être les leurs.

Le rapport est publié en quatre langues -- français, anglais, espagnol et allemand -- en version imprimée et en ligne sur: http://survey08.ituc-csi.org/.