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Nouvelle agression de travailleurs de Johnson Controls au Mexique

28 mai, 2010La FIOM demande aux affiliés leur appui solidaire pour qu'ils insistent auprès de Johnson Controls pour que l'entreprise mette fin à la répression des travailleurs dans ses usines au Mexique.

MEXIQUE: La Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie demande à ses affiliés d'entreprendre une action d'urgence en faveur de plus de 400 travailleurs d'une autre usine de pièces d'automobile de la société transnationale américaine Johnson Controls à Puebla.

Les affiliés sont invités à insister auprès de Johnson Controls pour que l'entreprise mette fin à la répression des travailleurs. Veuillez appeler le siège de Johnson Controls Inc. à Milwaukee, Wisconsin, États-Unis, pour laisser un message au Vice-président, Secrétaire et Conseiller général Jerry Okarma et au Président Stephen Roell au numéro +1 (414) 5241200.

Le 25 mai, plus de 400 travailleurs de l'usine Johnson Controls Interiors (Resureccion) à Puebla, Mexique, qui produit des composants intérieurs pour BMW et Ford, ont signé des cartes d'adhésion au syndicat national des mineurs et des métallurgistes (SNTMMSSRM ou Los Mineros). Auparavant, la FIOM a rendu compte d'une situation identique dans une autre usine de Johnson Controls (FINSA) à Puebla, Mexique, où un contrat de protection est en vigueur avec un autre syndicat (CROM).

Les travailleurs dans l'usine Resureccion demandent à l'entreprise de retirer le syndicat de "protection" qui opère sous le contrôle de l'usine (la Confederacion de Organizaciones Sindicales, ou COS) et de payer la participation aux bénéfices juridiquement requise. La décision de l'entreprise de payer seulement 5 USD de participation aux bénéfices a donné lieu au déclenchement de protestations.

Le 25 mai, les travailleurs, aux côtés du Centre de soutien ouvrier (Worker Support Center -- CAT) et de membres du Comité exécutif national de Los Mineros, ont présenté ces revendications à la directrice des ressources humaines de Johnson Controls, Maricela Rodriguez. L'entreprise a rejeté les deux revendications en disant qu'il était de la responsabilité des travailleurs et non de la direction de se débarrasser du syndicat signataire du contrat de protection.

Le 26 mai, un autocar et une camionnette transportant 70 casseurs sont arrivés devant l'usine. Il n'est pas confirmé si ces hommes étaient armés. L'entreprise a entrepris un exercice de lutte contre l'incendie pour tenter de faire sortir de l'usine le personnel de la première équipe postée, mais les travailleurs refusèrent de partir et restèrent à l'intérieur des murs. Le CAT a actuellement des observateurs à l'extérieur de l'usine.

L'organisation 'US Labor Education in the Americas Project' (USLEAP) a signalé le 26 mai, que des représentants du ministère fédéral du Travail se trouvent maintenant à l'intérieur de l'usine Johnson Controls Interiors et que l'entreprise a permis aux 70 hommes de main du COS d'entrer dans l'usine. "Selon les renseignements reçus, une fois le travail terminé, les membres de la deuxième équipe postée (2h30 heure centrale) seront convoqués à une assemblée où on leur dira que s'ils ne travaillent pas, ils seront tous licenciés", signale l'USLEAP.

Johnson Controls à Milwaukee est la plus grande entreprise privée dans le Wisconsin. Elle possède trois usines à Puebla, Mexique, qui produisent des siéges et des parties de siège, notamment pour l'usine d'assemblage de Volkswagen à Puebla, mais également pour Chrysler, Ford, Mercedes Benz et Nissan.

Le Centre de solidarité de l'USLEAP, le Centre de soutien ouvrier (CAT) et l'affilié de la FIOM Los Mineros envoient régulièrement à la FIOM des rapports et des mises à jour sur la situation.