16 juin, 2012Prenant la parole à la séance plénière de la Conférence internationale du Travail, Said Iqbal, dirigeant du FSPMI, affilié à la FIOM, a proposé que la Conférence prenne des mesures pour améliorer les salaires et réduire l'emploi précaire.
MONDE: Said Iqbal, président de la centrale nationale indonésienne KSBI et président du FSPMI, affilié à la FIOM, a pris la parole vendredi 8 juin à la séance plénière de la Conférence internationale du Travail pour attirer l'attention sur les deux problèmes les plus urgents auxquels les travailleurs et travailleuses font face en Indonésie, à savoir, l'absence d'un minimum vital salarial et le développement de l'emploi précaire.
Iqbal a dit aux délégué(e)s que le salaire moyen en Indonésie permet seulement de faire vivre les familles ouvrières pendant 18 jours par mois, ce qui les oblige à s'endetter les 12 jours restants pour couvrir leurs besoins essentiels. Il a insisté sur le fait que dans les pays en développement, les bas salaires créent un cycle de pauvreté pour les travailleurs et travailleuses, et a demandé à l'OIT d'insister notamment pour que les entreprises multinationales versent des salaires décents à leur personnel dans les pays en développement.
"L'exploitation des travailleurs et travailleuses dans les pays en développement, notamment en Indonésie, se trouve encore aggravée par le fardeau de l'emploi précaire et l'absence d'un plancher de protection sociale, ce qui accroît la durée du cycle de pauvreté. En Indonésie, l'emploi précaire dans les industries a forte intensité de capital atteint un taux de 47 pour cent et de 80 pour cent dans les entreprises à forte intensité de main-d'œuvre", a déclaré Iqbal.
"L'emploi précaire provoque une diminution du taux de syndicalisation, le non respect d'un plancher de protection sociale, des pertes d'emploi de plus en plus nombreuses chez les jeunes travailleurs et travailleuses, et l'absence de sécurité d'emploi et de revenu".
Iqbal a terminé son allocution en demandant la tenue d'une Convention de l'OIT contre l'emploi précaire et l'adoption de salaires décents dans le monde.