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Les travailleurs de Siderperu (Gerdau) ne sont toujours pas réintégrés

14 janvier, 2009Aucune solution satisfaisante n'a encore été trouvée à la situation des membres du personnel de Siderperu licenciés à la fin de l'année dernière, malgré les efforts du syndicat, du Comité mondial Gerdau de la FIOM et d'autres organisations sœurs.

PÉROU: Un différend avec Gerdau qui porte sur le licenciement de plus de 500 membres du personnel de Siderperu est devenu plus aigu depuis le licenciement de 2.500 travailleurs dans d'autres sociétés minières au Pérou.

Siderperu a licencié 133 mineurs le 28 novembre et 407 autres le 9 décembre 2008.

L'entreprise a interrompu sa production, en faisant valoir que les stocks de fer étaient très élevés et qu'il était plus rentable d'importer du fer d'autres entreprises Gerdau que de le produire chez Siderperu.

En bénéficiant du soutien de Maria Sumire, membre du Congrès, la CNMM a réagi à la décision de l'entreprise en demandant au ministère de l'Économie et des Finances de publier un rapport technique sur l'impact des changements opérés sur les recettes douanières pour l'importation de fer et de produits ferreux, et de demander à la direction des douanes (SUNAT) de vérifier les commandes et les volumes d'importation de Siderperu en 2008 pour voir s'il y avait des irrégularités.

Enfin, Janet Barzola de la CNMM a dit qu'elle n'écartait pas une action en justice s'il apparaissait que Siderperu avait "dissimulé les véritables raisons de la fermeture pour se débarrasser de la main-d'œuvre, ce qui constituerait une infraction au droit du travail, conformément à notre Code pénal".

Depuis les licenciements, le Comité mondial Gerdau de la FIOM a entrepris des actions de solidarité avec les collègues de Siderperu, et demandé à Gerdau de réintégrer tous les travailleurs licenciés.

Le Comité reconnaît que la crise aura un impact sur les ventes et l'accès au crédit de Gerdau. Toutefois, il dit que cela ne signifie pas pour autant que les travailleurs soient responsables de la crise. "Gerdau ne doit pas faire reposer le fardeau de la crise sur ses salariés ou les punir par des mises à pied, des licenciements ou des réductions de salaire", a déclaré le Comité.

Le Comité s'est réuni les 10/11 décembre, et en raison de l'importance de cette affaire, la FIOM a fait parvenir une déclaration au président du groupe Gerdau, André B. Gerdau. Ce dernier a répondu "avoir demandé aux entreprises du groupe Gerdau dans différents pays de rechercher le dialogue avec les syndicats locaux pour évaluer la situation dans chaque usine et trouver des solutions de rechange qui permettraient d'obtenir les meilleurs résultats possibles pour l'entreprise et ses salariés". Il a ajouté que les gouvernements, les syndicats et les entreprises doivent agir ensemble, rapidement et avec souplesse, pour trouver des solutions afin de réduire au minimum les conséquences de la crise.

Le bureau régional de la FIOM a également exprimé sa solidarité aux travailleurs en condamnant les licenciements et en exigeant la réintégration des travailleurs de Gerdau.