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Les travailleurs de Johnson Controls obtiennent la représentation démocratique du syndicat

2 juin, 2010Après trois jours de grève et une action locale et internationale de solidarité, les travailleurs et les travailleuses de l'usine de Johnson Controls (Resureccion) à Puebla, Mexique, ont obtenu la reconnaissance de la liberté syndicale et un accord sur une hausse de la participation aux bénéfices.

MEXIQUE: Un accord portant sur la suppression d'un contrat de protection et la reconnaissance de la liberté syndicale a été obtenu dans une usine de Johnson Controls (Resureccion) à Puebla, Mexique, après trois jours de grève et le soutien d'une action locale et internationale de solidarité.

Le 25 mai, 342 travailleurs et travailleuses de l'usine de Johnson Controls (Resureccion), qui produit des composants intérieurs pour BMW et Ford, ont signé des cartes d'adhésion au syndicat national des mineurs et des métallurgistes (SNTMMSSRM). Les travailleurs demandaient à l'entreprise de retirer le syndicat de "protection" qui opère sous le contrôle de l'usine (Confederacion de Organizaciones Sindicales, ou COS) et de payer la participation aux bénéfices juridiquement requise, après la décision de l'entreprise de payer seulement 5 USD de participation aux bénéfices, ce qui avait déclenché des protestations.

Quand aucun accord n'a pu être réalisé, et face aux tentatives croissantes d'intimidation, les travailleurs et les travailleuses de l'usine se sont mis en grève le 26 mai à 14h30.

Les trois jours suivants, la production de l'usine est tombée en dessous de sa capacité, ce qui l'a empêché de fournir ses principaux clients dont Mercedes-Benz, BMW, Chrysler, Nissan et Volkswagen. En outre, la pression exercée par une action de solidarité locale et internationale a amené le représentant légal de Johnson Controls et le ministre adjoint du Travail de l'État de Puebla, ainsi que le président du Labour Board de Puebla, à venir pour demander de négocier avec le personnel.

La commission de la main-d'œuvre, accompagnée des conseillers du SNTMMSSRM, du Centre de soutien des travailleurs (CAT), et du Centre de solidarité, a négocié un accord qui devait être finalement ratifié par le personnel. Les principaux points de l'accord sont les suivants:
  • Johnson Controls mettra fin à sa relation juridique avec le syndicat COS
  • Johnson Controls reconnaîtra la liberté syndicale des travailleurs et des travailleuses, en ce sens qu'ils ont choisi d'adhérer au SNTMMSSRM, et Johnson Controls accordera, en conséquence, le soutien nécessaire à l'enregistrement de la convention collective
  • L'entreprise n'entreprendra aucune action en justice contre les travailleurs sur la base de l'arrêt de travail
  • Il n'y aura pas de représailles contre les grévistes
  • L'entreprise paiera 100 pour cent du temps perdu
  • Les travailleurs et les travailleuses recevront le 31 mai une prime de 100 USD
  • Le personnel reprendra le travail le 31 mai
  • Les représentants des travailleurs n'enverront pas de communications à l'entreprise au Mexique et aux États-Unis au sujet de situations de travail qui ne sont pas véridiques
  • L'entreprise offrira un emploi à tous les salariés employés actuellement en sous-traitance par l'entreprise OneDigit

Tout au long du conflit, une pression supplémentaire a été appliquée par la FIOM et ses affiliés qui ont contacté le siège de Johnson Controls à Milwaukee, Wisconsin, États-Unis, et réussi à bloquer le standard en téléphonant pour apporter leur soutien aux travailleurs et aux travailleuses du Mexique, et pour demander à l'entreprise de respecter la liberté syndicale dans l'usine.

Grâce à cette action combinée, les travailleurs et les travailleuses ont pu obtenir une représentation du syndicat de leur choix, SNTMMSSRM, qui sera en mesure de négocier collectivement un accord au nom du personnel. En outre, l'accord prévoit que l'unité de négociation du SNTMMSSRM se chargera de négocier les conditions d'environ 80 membres du personnel employés en sous-traitance.

La FIOM continuera de travailler aux côtés du personnel de cette usine et d'une autre usine de Johnson Controls (FINSA) à Puebla, Mexique, pour s'assurer que la liberté syndicale s'applique également dans cette usine.