28 mars, 2011Pour protester contre une charge de travail intensive, les 900 salariés de General Motors India Pvt. Ltd à Halol dans l'État indien de Gujarat sont en grève depuis le 16 mars 2011. La majorité des ouvriers souffrent de violentes douleurs dorsales et de maux de la moelle épinière en raison d'une charge de travail excessive. Le syndicat a demandé l'intervention de la Commission nationale des droits de l'homme (NHRC).
INDE: Environ 900 travailleurs de General Motors India Pvt. Ltd à Halol sont en grève pour protester contre une charge de travail intensive et pour demander l'arrêt du transfert de travailleurs, et une solution aux écarts de salaires.
Chargé de représenter les intérêts des travailleurs, le syndicat Gujarat Kamdar Mandal, affilié au Congrès national des syndicats indiens (INTUC), a pris contact le 7 mars avec la Commission nationale des droits de l'homme (NHRC), en soutenant que les infractions aux droits des travailleurs de General Motors sont des infractions aux droits de l'homme et en demandant l'intervention de la commission pour porter secours aux travailleurs.
Le syndicat a joint à sa plainte au NHRC les rapports médicaux de 269 ouvriers qui souffrent de problèmes de santé. Le syndicat précise que beaucoup de travailleurs prennent chaque jour des comprimés de Combiflam (un analgésique) au centre médical de l'entreprise avant de commencer leur lourde journée de travail. Quand ils se plaignent de douleurs, ils sont transférés dans le réseau de concessionnaires de l'entreprise à Delhi, Gurgaon, Chennai. Quatre travailleurs ont été suspendus au cours des 15 derniers jours.
Le syndicat soutient que les ouvriers vivent dans un climat de peur du fait que le commissaire du Travail et les autres responsables du gouvernement font semblant d'ignorer la situation chaque fois que des travailleurs se plaignent. Sur un total de 1.800 ouvriers, General Motors emploie environ 900 travailleurs temporaires qui effectuent un travail identique à celui des ouvriers ayant un emploi permanent, tout en étant moins payés, ce qui constitue une infraction à la loi sur l'égalité de rémunération de 1996. Ces travailleurs traités de manière inhumaine sont obligés de travailler plus de 9 heures par jour. Pour se soustraire à la loi, les travailleurs temporaires sont déchargés tous les six mois de leurs fonctions, et beaucoup d'entre eux sont alors recrutés comme des travailleurs fraîchement engagés avec un nouveau numéro de caisse de prévoyance.
En réponse, le NHRC a publié le 10 mars un avis destiné au magistrat de district / percepteur, Panchmahal (Godhra), Gujarat, pour présenter un rapport détaillé d'ici une semaine, faute de quoi un processus coercitif sera engagé.