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Les syndicats indépendants discutent de stratégies communes en Biélorussie

27 janvier, 2010Les syndicalistes présents au séminaire conjoint REPAM-SPM en Biélorussie ont examiné les menaces intérieures et extérieures au développement syndical, le manque de protection et les méthodes de travail en réseau dans les activités syndicales.

BIÉLORUSSIE: Les affiliés de la FIOM, REPAM et SPM, ont organisé une rencontre à Minsk, le 19 et le 20 décembre 2009, pour examiner la situation actuelle et élaborer de nouvelles stratégies. La rencontre avait été prévue initialement dans un hôtel près de Minsk, mais bien que les chambres aient été réservées à l'avance, un employé de l'hôtel a téléphoné à REPAM quelques heures avant la réunion pour dire qu'il n'y avait pas de chambres disponibles. Il est clair que la direction de l'hôtel a agi sur ordre du gouvernement. La réunion a néanmoins pu avoir lieu au siège de REPAM, et les participant(e)s ont été logé(e)s dans plusieurs hôtels à Minsk.

Les participant(e)s ont examiné les relations entre REPAM et la fédération syndicale nationale BKDP. Un autre thème de la réunion concernait le problème de l'enregistrement légal des sections syndicales d'entreprise. Alors que la présentation de 31 documents est nécessaire pour obtenir l'enregistrement d'un syndicat en Biélorussie, le fait de travailler dans l'illégalité (c.-à-d. en n'étant pas enregistré) peut entraîner une action pénale et une peine d'emprisonnement.

Les menaces extérieures au développement syndical comprennent les nouvelles politiques agressives du gouvernement (par exemple, l'augmentation du nombre minimum de membres pour constituer un syndicat national qui passe de 500 à 7.000), les contrats de travail à court terme, les fausses accusations pénales contre des responsables syndicaux et des militant(e)s, et autres provocations de la police et des organes gouvernementaux.

L'absence d'une réelle idéologie syndicale, les différences entre les affiliés du BKDP comme par exemple les syndicats puissants et largement reconnus tel que le BNP, et les organisations de militant(e)s soumises à de fortes pressions tels que le SPM et REPAM, ainsi que le vieillissement des membres sont autant de menaces intérieures au développement syndical.

Les participant(e)s ont parlé des campagnes de solidarité comme un moyen d'assurer la protection des militant(e)s syndicaux/ales. L'idée a été lancée d'organiser un réseau de volontaires et de gens manifestant leur appui, sans être eux-mêmes membres du syndicat, car le fait d'adhérer à un syndicat peut parfois entraîner de sérieux problèmes en Biélorussie. La tâche consisterait à mobiliser 2.000 activistes.

Une autre stratégie proposée porte sur la protection des militant(e)s syndicaux/ales qui ont perdu leur emploi afin de les aider à en trouver un autre à l'étranger dans des pays comme la Pologne, la Lituanie et la Russie. Leurs enfants pourraient avoir la possibilité d'étudier à l'étranger -- ce qui renforcerait le sentiment de solidarité et de soutien dans le mouvement syndical.

Les simples membres tout comme les responsables syndicaux ont estimé que la réunion a été un succès.