9 décembre, 2011Les dirigeants syndicaux d'Australie, d'Inde, du Royaume-Uni, de Nouvelle-Zélande et d'Amérique du Nord continuent de développer leur stratégie de syndicalisation et de promotion des droits des travailleurs et travailleuses sur un réseau Tata Steel. Réunis à Jakarta le 7 décembre, les syndicats ont approuvé un plan d'action pour un renforcement de la coopération avant une réunion du réseau en 2012.
INDONÉSIE: Tata Steel, l'un des plus gros producteurs d'acier au monde, continue d'étendre son infrastructure mondiale par l'acquisition et l'établissement d'installations de production à travers l'Europe, l'Asie et l'Asie du Sud-Est. L'entreprise que l'on considérait généralement comme un producteur indien est devenue maintenant une société réellement transnationale. Elle possède des installations de production dans de nombreux pays comme l'Inde, la Malaisie, Singapour, la Thaïlande, le Viêt-nam, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Des centres de distribution en Australie et en Nouvelle-Zélande complètent son infrastructure. Tata a également annoncé son intention de développer une installation minière au Canada.
Bien que Tata défende des valeurs sociales et entretiennent dans ses installations en Inde de bonnes relations industrielles depuis près de 100 ans, la situation est différente ailleurs. Par exemple, les syndicats au Royaume-Uni ont dû rechercher l'intervention des syndicats indiens et des plus hautes sphères de la direction pour restaurer de bonnes relations à la suite d'une fermeture envisagée et d'une production au ralenti dans des installations en 2009.
En outre, des syndicats en Europe s'inquiètent des changements opérés dans l'information et la façon dont elle est partagée depuis le rachat de Corus par Tata. Le plan d'action sur l'avenir du réseau prendra en compte ces préoccupations et l'on peut espérer que la direction sera ouverte aux propositions sur l'amélioration du système d'information actuel.
Tata a un code de conduite qui détermine le fonctionnement de l'entreprise dans tous ses lieux d'implantation. Les syndicats peuvent jouer un rôle important en s'assurant que ces valeurs sont confirmées par un contrôle et par leur application. Dans les lieux d'implantation en Inde, les syndicats ont déjà établi des mécanismes pour y parvenir, et dans d'autres pays les syndicats voudraient faire de même.
Pour se développer, les réseaux syndicaux ont approuvé un échange d'informations et travaillé à l'élaboration d'un plan d'action qui sera mis à jour à la suite d'une réunion en 2012. Cette réunion est prévue en Thaïlande, où les syndicats engageront une action coordonnée visant la reconnaissance du réseau par l'entreprise. Tata Steel a investi massivement en Thaïlande et possède une installation de production relativement nouvelle sur le littoral Est (Eastern Seaboard).
La FIOM prévoit d'organiser une réunion consultative sur le projet acier en Inde en mars 2012, et on peut espérer que ce forum fournira une occasion supplémentaire de présenter ces vues à la haute direction.
Rob Johnston, directeur exécutif de la FIOM, a fait ce commentaire: "Le Comité central a permis de nous rencontrer et a recommandé certains points d'action pour préparer la réunion du réseau en 2012. Nous voulons travailler de bonne foi avec Tata et obtenir la reconnaissance du réseau".