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Les métallurgistes géorgiens de Hercules Steel sont réembauchés

13 octobre, 2011La pression internationale -- tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la Géorgie -- a amené, la semaine dernière, un changement d'attitude de la police et des pouvoirs politiques, à la suite des actes belliqueux du 15 septembre pour briser la grève chez Euroasian Steels à Kutaisi.

GÉORGIE: Non seulement la trentaine d'ouvriers licenciés ont retrouvé leur emploi, mais la police a interrogé, le 29 septembre, le directeur général indien et deux assistants de Euroasian, entreprise connue sous le nom de Hercules Steel.

Le lendemain, le grand patron était limogé.

Pendant ce temps, trois dirigeants des grévistes - Emilo Gumberidze, Irakli Iobidze et Malkhaz Gogiava - qui avaient été emprisonnés par la police sur de fausses accusations, ont été relâchés après avoir purgé des peines de dix jours à la prison de Kutaisi. (voir le rapport de l'ICEM ici.)

Ils ont immédiatement lancé un appel au président du syndicat des travailleurs de la métallurgie, des mines et de la chimie, Tamazi Dolaberidze, en affirmant leur soutien constant au syndicat. Le 30 septembre, le nouveau directeur général par intérim de Hercules a appelé personnellement chacun des trois ouvriers pour leur offrir de retrouver leurs emplois. Le retournement de situation a donné une nouvelle dynamique aux métallurgistes employés par Hercules après l'écrasement de la grève qui a touché à la fois des travailleurs géorgiens et environ 130 travailleurs indiens employés au laminoir.

Les pressions exercées par les autorités civiles dans le monde et dans le pays ont causé un sérieux embarras en Géorgie. Il y a eu également une pression diplomatique à un niveau très élevé, notamment après qu'une délégation internationale qui comprenait des membres de l'ICEM et des hauts dirigeants de Solidarnoşç en Pologne, eurent exposé le fait que les travailleurs indiens de Hercules étaient traités pire que quiconque.

Ils vivent à huit dans une pièce d'un dortoir adjacent à l'aciérie, leurs passeports étaient détenus par le grand patron et leurs salaires sont envoyés en Inde. On croit que le grand patron, Raji Kumar Sureika, a été limogé pour avoir détenu leurs passeports.

La grève du mois dernier, suivie par 200 métallurgistes de Hercules, a été déclenchée après que le syndicat de la métallurgie, des mines et de la chimie, eut obtenu le soutien écrit d'une majorité de travailleurs géorgiens, avant de demander l'établissement d'un dialogue entre le personnel et la direction. Après plusieurs semaines sans réponse, la grève a commencé avec notamment une grève de la faim de quatre travailleurs en face du laminoir.

Après deux jours de grève, la police a fait violemment irruption et a littéralement forcé les travailleurs à retourner à leurs postes de travail. Les travailleurs sont en colère car depuis deux ans que cette nouvelle aciérie existe, il n'y a toujours pas de grille des salaires, pas de programme de santé et de sécurité, et les heures supplémentaires ne sont toujours pas payées. Après les bonnes nouvelles de la semaine dernière, le syndicat de la métallurgie, des mines et de la chimie, affilié à l'ICEM, a demandé à nouveau d'engager des négociations pacifiques et constructives avec Hercules.

Voir un rapport intégral de l'ICEM ici.